Synagogue d'Arcachon en Gironde

Patrimoine classé Patrimoine Juif Synagogue

Synagogue d'Arcachon

  • 89 cours Desbiey
  • 33120 Arcachon
Synagogue dArcachon
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Crédit photo : Pline - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une association cultuelle

Période

4e quart XIXe siècle

Patrimoine classé

La synagogue, en totalité (cad. AK 438) : inscription par arrêté du 3 décembre 2004

Origine et histoire de la Synagogue

La synagogue d'Arcachon est un édifice religieux juif situé 36 avenue Gambetta à Arcachon, en Nouvelle-Aquitaine. Elle a été construite entre 1877 et 1879 sur commande du mécène bordelais Daniel Iffla, dit Osiris, et réalisée par l'architecte Stanislas Ferrand. Inaugurée le 21 décembre 1879 lors du mariage de la cantatrice Emma Moyse, nièce d'Osiris, elle fut offerte par son bienfaiteur au Consistoire régional israélite de Bordeaux, membre du Consistoire central israélite de France. Le site choisi se trouve dans la rue qui relie la jetée Thiers à la gare d'Arcachon. Osiris fit également édifier la villa Alexandre-Dumas dans la Ville d'Hiver, à dix minutes à pied de la synagogue. Lors de la rafle du 10 janvier 1944 organisée par Maurice Papon, douze Juifs d'Arcachon furent arrêtés; ils furent détenus à la grande synagogue de Bordeaux, conduits au camp de Drancy avec d'autres personnes du département puis déportés vers un camp d'extermination où ils furent assassinés. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historiques en 2004 et rénové en 2011. Les services religieux s'y tiennent tout au long de l'année et, depuis 2012, le rabbin est Eric-Meyer Aziza, engagé dans le dialogue interreligieux et secrétaire général du comité national de l'Amitié judéo-chrétienne de France. De plan rectangulaire, l'édifice reprend le style classique des synagogues du XIXe siècle. Une petite annexe composée de deux locaux de service est adossée au pignon est. La porte d'entrée, percée dans le mur du pignon triangulaire, est surmontée d'une corniche; la partie haute du pignon présente une table rentrante encadrée par deux pilastres supportant un entablement sur lequel s'appuient des tables de la Loi. De part et d'autre de la porte, sur les trumeaux, sont fixées deux autres tables de la Loi. La façade comporte en outre la gravure de la phrase « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Lévitique 19, 18) et une représentation classique des tables de la Loi portant, en en-tête, les initiales « R. F. » pour République française. Cette inscription biblique, verset fréquemment cité dans les Évangiles, a été interprétée comme un signe de proximité entre les communautés juive et chrétienne de la ville. À l'intérieur, l'arche sainte est surmontée d'un arc en plein cintre qui retombe sur des chapiteaux éclectiques d'inspiration toscane ornés de besants. L'arc porte, à la clé et en saillie, les tables de la Loi avec les dix commandements. La tebah ou bimah, placée au milieu de la nef conformément à la tradition juive séfarade, occupe le centre de l'espace liturgique. Le texte rappelle que, depuis le décret de l'Alhambra en 1492, des Juifs dits portugais se sont installés en France, en particulier dans le Sud-Ouest, et qu'ils ont obtenu une reconnaissance civile par les lettres patentes de 1723. La synagogue peut être observée de profil ou éclairée la nuit; son intérieur présente notamment l'Arche Sainte et la bimah.

Liens externes