Synagogue de Besançon dans le Doubs

Patrimoine classé Patrimoine Juif Synagogue

Synagogue de Besançon

  • 2 Rue Mayence
  • 25000 Besançon
Synagogue de Besançon
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Crédit photo : myself - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une association

Période

3e quart XIXe siècle

Patrimoine classé

Synagogue (cad. AY 21) : classement par arrêté du 16 novembre 1984

Origine et histoire de la Synagogue

La synagogue de Besançon, située 23 quai de Strasbourg dans le quartier de Battant, est le principal lieu de culte juif de la ville. Édifiée dans un style hispano‑mauresque inspiré notamment par la mosquée de Cordoue et l'Alhambra, elle a été conçue par l'architecte Pierre Marnotte et construite entre 1867 et 1870 ; son inauguration a eu lieu le 18 novembre 1869. Elle remplace une précédente synagogue aménagée au début du XIXe siècle rue de la Madeleine, devenue trop étroite pour une communauté en pleine croissance. L'édifice se caractérise par une façade orientale dotée de deux tours‑minarets, d'une grande coupole, de cinq coupoles vitrées et de vingt‑quatre vitraux aux motifs étoilés. Les matériaux utilisés comprennent la pierre et un granit rouge, et l'ornementation intérieure fait appel à une palette vive et à des frises géométriques d'inspiration mauresque. Au fond du grand hall se trouvent l'arche sainte abritant les rouleaux de la Torah, la bimah, la chaire et un orgue ; la salle peut accueillir 216 fidèles. La synagogue conserve des éléments remarquables tels que des sculptures des Tables de la Loi, une hanoukkia, les grilles offertes par Adolphe Veil‑Picard et une horloge ornée d'inscriptions hébraïques. Elle est le siège du consistoire de Besançon et a longtemps été le centre des cérémonies et des associations de la communauté. La présence juive à Besançon remonte au Moyen Âge, s'est maintenue dans la Boucle du Doubs, a été rétablie après la Révolution avec l'octroi de la citoyenneté en 1791, puis s'est développée au XIXe siècle. La communauté s'est encore accrue avant la Seconde Guerre mondiale avec des arrivées d'Europe centrale et orientale, puis s'est reconstituée après‑guerre en grande partie grâce à l'installation de Juifs séfarades venus du Maghreb dans les années 1950‑1960. Pendant l'Occupation, la synagogue fut réquisitionnée et utilisée comme entrepôt par la Wehrmacht, mais un commandant local la plaça sous protection et elle échappa ainsi aux destructions. Les rouleaux de la Torah et d'autres meubles furent sauvés grâce à l'action de l'archevêque Maurice‑Louis Dubourg, du Dr Maxime Druhen et du chanoine Rémillet, qui les cachèrent jusqu'à la Libération. Après la guerre la liturgie a évolué vers le rite séfarade et, si la séparation des sexes caractérisait autrefois les offices, hommes et femmes prient désormais côte à côte dans le grand hall. Les offices ordinaires rassemblent des effectifs modestes, qui augmentent lors des grandes fêtes, et la synagogue ouvre au public notamment lors des journées européennes du patrimoine. Classée au titre des monuments historiques en 1984, elle constitue un des emblèmes patrimoniaux de Besançon et demeure un lieu de culte vivant, de mémoire et de transmission pour la communauté juive de la ville.

Liens externes