Origine et histoire de la Synagogue
La synagogue de Boulogne-Billancourt, située dans les Hauts-de-Seine, a été construite en 1911. Elle a été édifiée sur un terrain prélevé dans le parc Edmond-de-Rothschild, don d’Edmond de Rothschild qui finança également la construction. L’architecte Emmanuel-Elisée Pontremoli, petit-fils de rabbin et lauréat du Prix de Rome, en signa les plans. Le bâtiment, de plan carré et réalisé en brique, s’inspire de l’architecture byzantine, un courant repris à la même époque pour d’autres synagogues comme celles de Neuilly ou de Chasseloup-Laubat. Les charpentes apparentes sont ornées de motifs géométriques peints par Gustave-Louis Jaulmes. La cérémonie d’inauguration eut lieu le 21 septembre 1912 en présence du grand rabbin Alfred Lévy et du grand rabbin Jacques-Henri Dreyfuss. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la synagogue fut transformée en écurie; elle a été réhabilitée après la guerre. Le terrain, à l’angle de la rue des Abondances et de la rue de l’Abreuvoir, jouxte le château et le Bois de Boulogne. L’édifice fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 10 juillet 1986. Parmi les principaux rabbins ayant officié figurent Haïm Joel Stourdzé (1878-1934), père de Samy Stourdzé, membre de la Résistance, déporté et mort à Auschwitz, ainsi que Henri Saül Guedj (1962-1968), Philippe Touitou (1990-2003), Haï Belhassen (2003-2012) et Didier Kassabi (depuis 2013); y ont aussi servi Halperin, Choukroun et Alain Attia. Les personnalités liées au judaïsme boulonnais comprennent Edmond de Rothschild, Waldemar Haffkine, Albert Kahn, Théodore Reinach et Chaim Jacob Lipchitz.