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Frise chronologique
Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1300
1400
…
1800
1900
2000
1279
Destruction première synagogue
Destruction première synagogue 1279 (≈ 1279)
La première synagogue de Colmar est détruite par un incendie.
1349
Confiscation deuxième synagogue
Confiscation deuxième synagogue 1349 (≈ 1349)
La deuxième synagogue est confisquée lors de la grande peste.
1839
Début construction
Début construction 1839 (≈ 1839)
Début des travaux de construction de la synagogue actuelle.
1842-1843
Achèvement et inauguration
Achèvement et inauguration 1842-1843 (≈ 1843)
La synagogue est achevée et inaugurée entre 1842 et 1843.
7 juillet 1984
Inscription monument historique
Inscription monument historique 7 juillet 1984 (≈ 1984)
La synagogue est inscrite au titre des monuments historiques.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Synagogue (cad. BA 1) : inscription par arrêté du 11 juillet 1984
Origine et histoire de la Synagogue
La synagogue de Colmar, située au 3 rue de la Cigogne, est un édifice du XIXe siècle dans le Haut-Rhin. Elle est la quatrième synagogue de la ville : la première, dans une ruelle de la rue Berthe-Molly, fut anéantie par les flammes en 1279 ; la deuxième, rue Corberon, fut confisquée en 1349, année de la grande peste ; la troisième, place de l'école, fut également confisquée. Entre le XIIIe et le début du XIXe siècle, la communauté juive a subi massacres et interdictions de séjour à Colmar. Sous la Monarchie de Juillet, la communauté se reconstitue et acquiert son autonomie, ce dont témoigne l'érection de la synagogue. Les travaux ont commencé en 1839 et l'édifice fut achevé au début des années 1840 ; les sources indiquent 1842 ou, selon d'autres versions, le 15 septembre 1843 pour l'inauguration. La synagogue est inscrite au titre des monuments historiques depuis le 7 juillet 1984. De plan rectangulaire, l'édifice est massif et présente sur la façade ouest un avant-corps néo-classique plus richement traité que les autres faces. La porte en plein cintre est flanquée de pilastres cannelés et de rosettes dans les écoinçons ; le linteau porte un verset en caractères hébraïques attribué par les sources tantôt au prophète Jérémie, tantôt à Isaïe. Trois baies en plein cintre, encadrées par deux larges bandeaux, éclairent la façade que surmonte un fronton triangulaire percé d'un oculus et un petit clocheton ajouré. Les murs gouttereaux sont percés de huit axes d'ouvertures en plein cintre sur deux niveaux, séparés par deux bandeaux. Vers 1920, une maison étroite édifiée contre la façade est a occulté la rose qui surmontait l'aron ha-qodesh. L'intérieur frappe par sa hauteur : la salle principale, rectangulaire et couverte d'un plafond à caissons, comporte des tribunes réservées aux dames reposant sur de très hautes arcades en plein cintre, ce qui a permis l'établissement d'un niveau intermédiaire sur le côté ouest. On remarque notamment l'enceinte polygonale du sanctuaire et l'arche sainte, à fronton triangulaire et colonnes ioniques. Le temple est éclairé par une pyramide intérieure en verre opaque qui filtre la lumière et suit la course du soleil pour indiquer les temps de prières. La façade du XIXe siècle emprunte un vocabulaire ornemental inspiré de la kabbale et comporte des symboles ésotériques. C'est la seule synagogue de la région à posséder un clocher.