Construction initiale 1812 (≈ 1812)
Édification de la synagogue sur les vestiges de l'église Saint-Amand.
1862
Inauguration après réaménagement
Inauguration après réaménagement 1862 (≈ 1862)
Réaménagement par l'architecte Fisson et inauguration le 18 octobre.
1869
Construction école hébraïque
Construction école hébraïque 1869 (≈ 1869)
Édification de l'ancienne école hébraïque dans la cour arrière.
1996
Inscription monuments historiques
Inscription monuments historiques 1996 (≈ 1996)
Inscription de la synagogue et de ses dépendances.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Synagogue avec ses annexes : grille et portail, ancienne école et portique qui la précède (cad. AR 787) : inscription par arrêté du 27 février 1996
Personnages clés
Fisson
Architecte responsable du réaménagement sous le Second Empire.
Michel Kessler
Écrivain évoquant le cimetière juif dans son livre Joséphine.
Origine et histoire de la Synagogue
La synagogue de Toul, située au 15, rue de la Halle (au blé) à Toul, en Meurthe‑et‑Moselle, a été construite en 1812 sur les vestiges de l'église Saint‑Amand et de son cimetière catholique, siège de l'ancienne paroisse Saint‑Amand. Entre 1790 et 1840, la communauté israélite de la ville comptait environ 500 personnes sur 7 500 habitants. Elle a été réaménagée sous le Second Empire par l'architecte Fisson dans un style mauresque et inaugurée le 18 octobre 1862. La façade, sombre et tournée vers le nord‑ouest, reçoit peu de lumière directe. Au centre est sculpté en hébreu le verset d'Isaïe 56,7 : « Ma maison sera appelée maison de prière pour tous les peuples », verset que l'on retrouve également sur la synagogue de Bayonne. À l'arrière, dans une petite cour non visible depuis la rue, se trouve l'ancienne école hébraïque édifiée en 1869, précédée d'un portique lui aussi protégé. La synagogue, la grille et le portail, ainsi que l'ancienne école et son portique, font l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 27 février 1996. Propriété de l'ACI de Toul, le bâtiment n'est plus utilisé et la communauté locale est désormais extrêmement réduite. La maison du rabbin, contiguë, a été vendue puis transformée en logements locatifs. Le portail d'accès est grillagé et cadenassé ; le bâtiment lui‑même est à l'abandon et se détériore peu à peu. Dans le département, seules les synagogues de Nancy et de Lunéville restent en activité. La municipalité a fait détruire une partie de l'ancien cimetière juif sans que le consistoire en soit informé ; la portion subsistante se situe rue de Briffoux, le long de la voie ferrée, tandis que la partie détruite se trouvait de l'autre côté du chemin de fer. Les plus anciennes pierres tombales, datées du XIXe siècle, portent des inscriptions en français sur une face et en hébreu sur l'autre. Pour visiter la synagogue ou le cimetière juif, il convient de s'adresser à l'ACI de Toul. L'écrivain Michel Kessler évoque de façon poétique, dans son livre Joséphine, le passage du train qui frôle le cimetière.