Synagogue de Versailles dans les Yvelines

Patrimoine classé Patrimoine Juif Synagogue

Synagogue de Versailles

  • 10 Rue Albert-Joly
  • 78000 Versailles
Synagogue de Versailles
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Synagogue de Versailles
Synagogue de Versailles
Crédit photo : ℍenry Salomé - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une association cultuelle

Période

4e quart XIXe siècle

Patrimoine classé

La synagogue en totalité (cad. AK 150) : inscription par arrêté du 27 janvier 2010

Origine et histoire de la Synagogue

La synagogue de Versailles, située 10 rue Albert Joly, a été édifiée entre 1884 et 1886 d'après les plans de l'architecte Alfred-Philibert Aldrophe et inaugurée en septembre 1886 ; elle est inscrite au titre des monuments historiques depuis janvier 2010. L'ensemble comprend le temple proprement dit et un immeuble attenant qui abrite un petit oratoire ainsi que les appartements du rabbin et du ministre-officiant. De style néo-roman, l'édifice présente une façade ornée au centre d'un grand vitrail en forme de rosace, flanquée de deux tours carrées et surmontée d'un rouleau de la Torah en pierre. L'architecture, marquée par des fenêtres géminées, une façade massive à contreforts et des motifs byzantins, vise un effet monumental et impose la présence de la communauté dans la cité. La façade, orientée au nord, ne reçoit pas le soleil ; aucun des vitraux ne donne au sud, qui constitue un mur aveugle, alors que l'orientation habituelle des synagogues se fait plutôt ouest-est. Au‑dessus du portail figurent en hébreu les versets « Béni sois‑tu lors de ton entrée et béni sois‑tu lors de ta sortie » et « Allons en émoi dans la maison de D.ieu », et en haut du bâtiment les inscriptions « Tu aimeras l'Éternel » et « Tu aimeras ton prochain comme toi‑même ». À l'intérieur, le mobilier du temple est assez austère, tandis que l'oratoire renferme une Arche d'Alliance de style Renaissance et un pupitre en bois peint et doré. La synagogue, d'origine ashkénaze, est toujours en activité mais suit aujourd'hui le rite séfarade ; la communauté actuelle est principalement d'origine marocaine. Le grand‑père de l'anthropologue Claude Lévi‑Strauss fut rabbin de cette synagogue. Des visites sont possibles lors d'occasions ouvertes au public, notamment les journées du patrimoine et la Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation, qui a lieu chaque année le dernier dimanche d'avril. À gauche du bâtiment se trouve la maison du rabbin, qui comporte au rez‑de‑chaussée un petit oratoire dont les vitraux sont visibles depuis la rue. En mai 2013, la ville de Versailles a offert une stèle pour célébrer le 90e anniversaire de la promesse des Éclaireurs israélites de France. Deux plaques de marbre rouge rendent hommage à la bienfaitrice Cécile Furtado‑Heine, l'une en français à gauche de l'entrée et l'autre en hébreu à droite. Le rabbin Arié Tolédano a remplacé le rabbin Edmond Beldheb en septembre 2013, et Elie Cyper a également été rabbin de Versailles.

Le cimetière israélite de Versailles se situe dans le même quartier, sur la rive droite, au 3 rue du général Pershing ; il est disposé en terrasses sur un terrain en pente entouré de verdure et compte environ 400 tombes. Autorisé par le roi Louis XVI en 1788, il figure parmi les rares cimetières juifs antérieurs à la Révolution, alors que la plupart des sépultures datent du XIXe siècle. On trouve aussi un carré juif à l'angle sud‑ouest du cimetière des Gonards, où figure notamment une sépulture portant l'inscription « LA TERRE PROMISE À SES MEMBRES ». « La Terre Promise » était une société de prévoyance israélite de Paris, fondée en 1854 et réunie jusqu'en 1970, dont la vocation était d'assurer les derniers hommages et une digne sépulture aux pauvres pour leur éviter la fosse commune ; elle comptait plusieurs centaines de membres qui payaient à l'origine une cotisation annuelle de 15 francs.

Liens externes