Fondation de la taillanderie 1828 (≈ 1828)
La taillanderie est fondée par la famille Lagrange.
1865
Développement par les Philibert
Développement par les Philibert 1865 (≈ 1865)
La famille Philibert développe et spécialise la taillanderie dans la production de faux.
1886
Installation de la soufflerie
Installation de la soufflerie 1886 (≈ 1886)
Installation d'une soufflerie unique en Europe, toujours en fonctionnement.
1969
Fermeture de la taillanderie
Fermeture de la taillanderie 1969 (≈ 1969)
La taillanderie ferme ses portes en raison de la baisse de la production.
1984
Classement aux monuments historiques
Classement aux monuments historiques 1984 (≈ 1984)
La taillanderie est classée aux monuments historiques.
1995
Ouverture au public
Ouverture au public 1995 (≈ 1995)
La taillanderie devient un musée et ouvre ses portes au public.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Ancienne taillanderie, avec ses installations mécaniques (cad. B 23, 25 à 28, 31) : classement par arrêté du 16 novembre 1984
Personnages clés
Famille Lagrange
Fondateurs de la taillanderie en 1828.
Famille Philibert
Développeurs de la taillanderie à partir de 1865, spécialisée dans la production de faux.
Origine et histoire de la Taillanderie
L'ancienne taillanderie de Nans-sous-Sainte-Anne, située au lieu-dit La Doye sur le ruisseau de l'Arcange, est un établissement industriel dédié à la fabrication d'outils coupants pour la paysannerie. Fondée en 1828 par la famille Lagrange, elle est développée à partir de 1865 par les Philibert, qui la spécialisent dans la production de faux. Installée à l'écart du village, elle prend la forme d'une ferme-atelier où ouvriers et apprentis vivaient sur place. Entre 1890 et 1914, vingt à vingt-cinq personnes y travaillent ; la production atteint alors 35 000 outils par an, dont plus de 20 000 faux, soit environ un vingtième du marché français. Après la Première Guerre mondiale, la mécanisation agricole provoque une baisse de la production, qui conduit à la fermeture de l'usine en 1969, alors qu'elle ne compte plus que trois ouvriers et produit environ 3 000 faux par an. Le site a conservé l'intégralité de ses équipements techniques : martinets, fours, soufflerie et moteurs. Il est alimenté par le ruisseau de l'Arcange à l'aide d'aménagements hydrauliques datant de la seconde moitié du XIXe siècle. Une roue à augets extérieure, alimentée par un aqueduc suspendu, entraîne deux soufflets en chêne suspendus à la charpente ; cet ensemble de soufflerie, unique en Europe, datant de 1886 et pesant plus de dix tonnes, fonctionne en alternance et envoie l'air vers les foyers de forge par une tuyauterie. Deux roues intérieures de cinq mètres de diamètre actionnent, via bielles et engrenages, quatre gros martinets dont les têtes de 250 kg frappent le métal à la cadence de 150 coups par minute. L'ensemble des bâtiments et des aménagements hydrauliques est resté dans l'état depuis la cessation d'activité et a été restauré pour permettre la visite. Classée aux monuments historiques par arrêté du 16 novembre 1984, la taillanderie est ouverte au public : les visites montrent le fonctionnement des martinets et de la soufflerie, et une salle d'exposition présente les conditions de vie des ouvriers et la fabrication des outils. Depuis 1995, le musée accueille en moyenne 25 000 visiteurs par an. La taillanderie est reconnue comme un témoignage représentatif des petites et moyennes entreprises qui ont contribué à l'industrialisation de la Franche-Comté et fait partie du réseau Engrenages, qui valorise le patrimoine industriel régional. En juillet 2019, à la suite du décès de son propriétaire, le site a été mis en vente.