Construction du magasin 1899 (≈ 1899)
Joseph Olive fit édifier un magasin pour la teinturerie.
1900
Ajout d'un logis
Ajout d'un logis 1900 (≈ 1900)
Joseph Olive ajouta un logement au bâtiment existant.
1910
Achat par la Compagnie des prud'hommes
Achat par la Compagnie des prud'hommes 1910 (≈ 1910)
La Compagnie des prud'hommes des patrons-pêcheurs de Marseille acquit le bâtiment et l'agrandit.
Années 1960
Fin de la teinture
Fin de la teinture Années 1960 (≈ 1960)
La teinture des filets devint inutile avec l'arrivée du nylon.
1998
Inscription aux Monuments historiques
Inscription aux Monuments historiques 1998 (≈ 1998)
L'édifice a été inscrit à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
La teinturerie, en totalité, y compris l'ensemble des installations intérieures (cad. K 248) : inscription par arrêté du 19 mai 1998
Personnages clés
Joseph Olive
Propriétaire qui fit construire un magasin et ajouter un logis au bâtiment.
Origine et histoire
Située dans le 16e arrondissement de Marseille, la teinturerie de filets de pêche dite « Chaudron de l'Estaque » appartenait à la prud'homie des pêcheurs et servait d'atelier de teinture et d'entrepôt. Le bâtiment est un volume quadrangulaire simple en briques enduites, organisé sur deux niveaux : au rez-de-chaussée se trouvait l'atelier de teinture, à l'étage le logement du gardien. La teinture des filets en coton (et antérieurement en lin) consistait à faire bouillir de l'eau avec des écorces de pin ou de chêne broyées, appelées « rusques », puis à immerger les filets dans le bain chargé de tanins pour les rendre inaltérables ; cette opération, appelée la teinche, se pratiquait chaque semaine. Les installations conservées témoignent de ce procédé : de grandes cuves en cuivre fermées par des couvercles en bois, un foyer à bois sous chaque cuve, des conduites d'eau et un muret surmonté de rouets en bois séparant les deux cuves. L'atelier, réputé sur la côte voisine, recevait les filets amenés par les pêcheurs en brouette ou charrette pour être teints puis séchés. En 1899 Joseph Olive fit édifier un magasin, auquel il ajouta un logis en 1900 ; en 1910 la Compagnie des prud'hommes des patrons-pêcheurs de Marseille acquit le bâtiment, l'agrandit et aménagea l'atelier du rez-de-chaussée, la façade actuelle datant de cette campagne. Le lieu était traditionnellement appelé Le Chaudron en référence aux cuves ; il est parfois désigné comme prud'homie, appellation impropre puisque le siège social de la prud'homie de Marseille se trouvait en centre-ville. Il semble que l'édifice ait remplacé un chaudron plus ancien situé à proximité de l'impasse du Chaudron, une venelle bordée de maisons de pêcheurs proche de l'ancien rivage. Avec la généralisation des filets en nylon imputrescibles, la teinture devint inutile et cette activité disparut vers les années 1960 selon une source orale recueillie lors d'une enquête de 1981. Après 1981 la prud'homie loua le bâtiment à une association tout en conservant l'ensemble des installations de la teinturerie. L'édifice a été inscrit à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques en 1998.