Teinturerie de filets de pêche dite Chaudron de l'Estaque à Marseille 1er dans les Bouches-du-Rhône

Teinturerie de filets de pêche dite Chaudron de l'Estaque

  • 13016 Marseille
Teinturerie de filets de pêche dite  Chaudron de lEstaque
Teinturerie de filets de pêche dite  Chaudron de lEstaque
Teinturerie de filets de pêche dite  Chaudron de lEstaque
Teinturerie de filets de pêche dite  Chaudron de lEstaque
Crédit photo : Kalashni - Sous licence Creative Commons
Propriété d'un organisme professionnel

Frise chronologique

XIXe siècle
Époque contemporaine
1900
2000
1899
Construction du magasin
1900
Ajout d'un logis
1910
Achat par la Compagnie des prud'hommes
Années 1960
Fin de la teinture
1998
Inscription aux Monuments historiques
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

La teinturerie, en totalité, y compris l'ensemble des installations intérieures (cad. K 248) : inscription par arrêté du 19 mai 1998

Personnages clés

Joseph Olive Propriétaire qui fit construire un magasin et ajouter un logis au bâtiment.

Origine et histoire

Située dans le 16e arrondissement de Marseille, la teinturerie de filets de pêche dite « Chaudron de l'Estaque » appartenait à la prud'homie des pêcheurs et servait d'atelier de teinture et d'entrepôt. Le bâtiment est un volume quadrangulaire simple en briques enduites, organisé sur deux niveaux : au rez-de-chaussée se trouvait l'atelier de teinture, à l'étage le logement du gardien. La teinture des filets en coton (et antérieurement en lin) consistait à faire bouillir de l'eau avec des écorces de pin ou de chêne broyées, appelées « rusques », puis à immerger les filets dans le bain chargé de tanins pour les rendre inaltérables ; cette opération, appelée la teinche, se pratiquait chaque semaine. Les installations conservées témoignent de ce procédé : de grandes cuves en cuivre fermées par des couvercles en bois, un foyer à bois sous chaque cuve, des conduites d'eau et un muret surmonté de rouets en bois séparant les deux cuves. L'atelier, réputé sur la côte voisine, recevait les filets amenés par les pêcheurs en brouette ou charrette pour être teints puis séchés. En 1899 Joseph Olive fit édifier un magasin, auquel il ajouta un logis en 1900 ; en 1910 la Compagnie des prud'hommes des patrons-pêcheurs de Marseille acquit le bâtiment, l'agrandit et aménagea l'atelier du rez-de-chaussée, la façade actuelle datant de cette campagne. Le lieu était traditionnellement appelé Le Chaudron en référence aux cuves ; il est parfois désigné comme prud'homie, appellation impropre puisque le siège social de la prud'homie de Marseille se trouvait en centre-ville. Il semble que l'édifice ait remplacé un chaudron plus ancien situé à proximité de l'impasse du Chaudron, une venelle bordée de maisons de pêcheurs proche de l'ancien rivage. Avec la généralisation des filets en nylon imputrescibles, la teinture devint inutile et cette activité disparut vers les années 1960 selon une source orale recueillie lors d'une enquête de 1981. Après 1981 la prud'homie loua le bâtiment à une association tout en conservant l'ensemble des installations de la teinturerie. L'édifice a été inscrit à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques en 1998.

Liens externes