Téléphérique militaire de Terre Rouge à Briançon dans les Hautes-Alpes

Patrimoine classé Patrimoine militaire Fort Patrimoine défensif

Téléphérique militaire de Terre Rouge à Briançon

  • Ville
  • 05100 Briançon
telepherique militaire de terre rouge a briancon
Téléphérique militaire de Terre Rouge à Briançon
Téléphérique militaire de Terre Rouge à Briançon
Téléphérique militaire de Terre Rouge à Briançon
Téléphérique militaire de Terre Rouge à Briançon
Téléphérique militaire de Terre Rouge à Briançon
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Téléphérique militaire de Terre Rouge à Briançon
Téléphérique militaire de Terre Rouge à Briançon
Téléphérique militaire de Terre Rouge à Briançon
Crédit photo : Les Bergers des Pierres - Moselle Association - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat ; propriété de la commune ; propriété privée

Période

2e quart XXe siècle

Patrimoine classé

Le téléphérique en totalité : recette inférieure, recette supérieure et les dix pylônes (cad. Cervières A8 1846 : recette inférieure, A8 1841 : pylônes 1, 2 et 3, A1 9 : pylône 8, A1 2106 : pylône 9, A1 20 ; pylône 10, A1 1946 : recette supérieure ; cad. Briançon C 325 : pylône 4, C 320 : pylônes 5 et 6, C 319 : pylône 7) : inscription par arrêté du 1er octobre 2003

Origine et histoire du Téléphérique militaire de Terre Rouge

Le téléphérique militaire de Terre Rouge, dit des Gondrans, relie la recette inférieure située à Terre-Rouge sur la commune de Cervières à la recette supérieure sur le plateau des Gondran à Briançon. La station basse se trouve vers 1 460 m d'altitude et la gare haute à 2 384 m ; la gare basse a été bâtie autour des appareillages de départ. La ligne mesure environ 2 625 mètres (parfois citée 2 760 m) et est supportée, selon les sources, par une dizaine à vingt pylônes. Construit entre 1937 et 1938 sous la direction de l’entreprise grenobloise Renoud‑Grappin‑Viaroz avec l’aide des militaires, il servait à acheminer le ravitaillement vers les forts Séré de Rivières, les ouvrages de la ligne Maginot et les villages militaires d’altitude. Le téléphérique a fonctionné jusqu’en 1980 et est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 1er octobre 2003. Il s’agit d’un système bicâble : câbles porteurs de 25,4 mm et câbles tracteurs de 15 mm, avec une force motrice située dans la station basse et l’électricité amenée par voie aérienne. Le moteur principal est un moteur triphasé de 25 chevaux ; un moteur thermique d’appoint à essence, quatre cylindres, fabriqué par Vialis et Cie de Grenoble et démarrable à la manivelle, servait de secours. Le passage d’un moteur à l’autre se faisait en déplaçant la grande courroie d’entraînement en cuir ; un voltmètre et un rhéostat permettaient de doser la puissance et d’ajuster la vitesse du câble tracteur. À l’origine le système pouvait fonctionner en semi‑continu avec plusieurs bennes successives et des aiguillages pour les voies de garage ou de chargement, mais des glissements des chariots le long du câble ont conduit à fixer deux bennes à équidistance et à exploiter la ligne en va‑et‑vient. La charge normale des bennes était de 250 kg, 300 kg au maximum ; elles étaient conçues pour le transport de marchandises et non pour le transport de personnel, même si des soldats s’y sont parfois risqués. À l’entrée des gares, les chariots passaient du câble porteur à une poutre et étaient stabilisés par de petites roues et des glissières supérieures pour l’équilibre lors du déchargement, ce qui exigeait de ralentir la vitesse afin d’éviter des collisions ou des déversements. La gare supérieure, plus petite, abrite les roues de renvoi des câbles et conserve encore un petit poêle destiné au chauffage. L’entretien de la ligne incombait aux sapeurs téléphéristes du Génie : ils remplaçaient les roues d’appui des pylônes en relevant le câble porteur et accédaient aux pylônes soit à pied puis par échelle, soit en se faisant transporter dans une benne. Les frottements des chariots sur les roues des pylônes provoquaient leur usure et nécessitaient des interventions régulières. En 1948 une dernière couche de peinture a été appliquée à la station basse et aux pylônes. En hiver, l’accumulation de neige autour de la station haute pouvait faire traîner les bennes au sol et provoquer des déversements sur les pentes. Le téléphérique est aujourd’hui inscrit à l’inventaire des monuments historiques.

Liens externes