Temple de Mercure d'Orcines dans le Puy-de-Dôme

Patrimoine classé Vestiges Gallo-romain Temple Gallo-romain

Temple de Mercure d'Orcines

  • Sommet du Puy-de-Dôme
  • 63870 Orcines
Temple de Mercure dOrcines
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Crédit photo : Auteur inconnu - Sous licence Creative Commons
Propriété du département

Période

Antiquité, Gallo-romain

Patrimoine classé

Les vestiges du temple de Mercure : classement par liste de 1889

Origine et histoire du Temple de Mercure

Le temple de Mercure au sommet du Puy-de-Dôme est un sanctuaire gallo-romain et un ancien centre de pèlerinage, réputé dans toute la Gaule, situé sur la commune d'Orcines (Puy-de-Dôme). Le sanctuaire s'organisait sur une série de terrasses à l'intérieur d'une enceinte : le temple comportait une cella carrée entourée d'un portique, desservie par des escaliers menant au péristyle, et la galerie sud qui surplombait la terrasse reposait sur des niches semi‑circulaires. La propriété des ruines, anciennement détenue par l'État (ministère de l'Éducation nationale), a été transférée au département le 29 novembre 2007. Un premier temple fut élevé vers le milieu du Ier siècle au sommet du Puy-de-Dôme ; devenu sans doute trop exigu et construit en arkose, il fut remplacé au siècle suivant par un édifice plus vaste en trachyte, dont subsistent aujourd'hui les vestiges. Le site a été découvert en 1872 lors de la construction de l'observatoire météorologique ; des fouilles menées de 1873 à 1878 par l'Académie des sciences de Clermont‑Ferrand, dirigées à partir de 1875 par Louis‑Clémentin Bruyerre, ont permis de dresser les premiers plans. Les recherches s'interrompirent ensuite et le temple resta en l'état ; à partir de 1886 furent engagées des démarches de protection qui aboutirent à son classement aux monuments historiques en 1889. De nouvelles campagnes, dirigées par Auguste Audollent et Gabriel Ruprich‑Robert, étudièrent les abords et mirent au jour un petit temple annexe et une statuette de Mercure confirmant la dédicace du lieu. En 1956, l'installation d'un relais hertzien sur le sommet se déroula sans fouilles préalables et entraîna la dispersion d'un trésor monétaire ; les intempéries ont ensuite rendu nécessaires des travaux de consolidation, dont une restauration importante en 1978. Les fouilles ont repris de façon intensive entre 2000 et 2004 sous la direction de Dominique Tardy et Jean‑Louis Paillet, qui ont réalisé un relevé architectural précis ; un diagnostic archéologique complémentaire a été mené en 2008 avant l'aménagement touristique. Le Conseil départemental, propriétaire, a lancé un projet de restauration partielle des parties basses du sanctuaire conçu vers 2008 ; les appels d'offres datent de 2012, les travaux devaient s'achever en 2018 et le budget global s'élève à environ sept millions d'euros. Certaines maçonneries que les études permettent de restituer de façon fiable ont été reconstruites, notamment le mur sud de l'enceinte, l'angle sud‑est du mur de soutènement de la terrasse sur plus de sept mètres et plusieurs murs de soutènement du temple, exèdres et soubassement de la « salle de la dédicace », afin de rendre lisible l'organisation du sanctuaire et de restituer l'impression d'ensemble ; le site a été rouvert au public en juin 2024. Le temple du IIe siècle reposait sur une terrasse importante, quadrilatère de 60 mètres de côté, qui rattrapait la déclivité du terrain ; sa façade, orientée vers l'est, dominait la plaine de la Limagne et la cité d'Augustonemetum. L'édifice était construit en grand appareil de trachyte local avec un remplissage en blocs plus petits, la matière première provenant des carrières proches du col de Ceyssat, tandis que la décoration mobilisait des marbres blancs et colorés pour les dallages, des schistes d'Autun, des chapiteaux en arkose et des éléments en bronze ; des fragments du dallage sont conservés au musée Bargoin de Clermont‑Ferrand et l'ensemble occupait environ 3 600 m². Le plan est hybride, mêlant traditions celtiques et méditerranéennes : une cella inspirée du fanum et un pronaos méditerranéen disposés au sommet d'une série de terrasses destinées à rythmer et théâtraliser le parcours du pèlerin. Après la montée depuis le col de Ceyssat et des dévotions possibles dans des chapelles le long du sentier, le visiteur arrivait d'abord sur une terrasse équipée de gradins, d'autels et de statues, puis empruntait un passage menant à une terrasse orientale dominant Augustonemetum avant d'accéder au pronaos et à la cella ; les offrandes précieuses pouvaient être conservées dans une salle aux trésors située entre les terrasses. Lors des fouilles de 1874, une petite tablette de bronze portant une dédicace à la puissance impériale et au dieu Mercure « Dumias » a été retrouvée ; elle mentionne Matutinius Victorinus comme donateur et a conduit à attribuer le sanctuaire à Mercure, attribution confirmée ultérieurement par la statuette retrouvée par Audollent. D'autres inscriptions, notamment trouvées hors de Gaule, attestent que le culte d'un Mercure « arverne » était pratiqué parmi les Arvernes et, en raison du syncrétisme gallo‑romain, ce Mercure s'assimile souvent à des traits du dieu celtique Lug. Pline l'Ancien rapporte l'exécution d'une statue colossale en bronze par le sculpteur Zénodore pour une cité arverne ; si cette œuvre a pu être associée à un sanctuaire arverne, il n'existe toutefois aucune trace archéologique permettant d'affirmer qu'elle se trouvait au Puy‑de‑Dôme, et, si telle était le cas, elle aurait appartenu au premier temple dont une grande partie des vestiges a été détruite lors de la construction du relais hertzien en 1956. Grégoire de Tours évoque un temple nommé Vasso Galate chez les Arvernes : son identification reste discutée entre le temple de la rue Rameau à Clermont‑Ferrand et le Puy‑de‑Dôme, sans que le débat soit tranché. Le sanctuaire sommital s'inscrivait dans un réseau cultuel régional : il était desservi par un chemin partant de la voie romaine au niveau du col de Ceyssat, où se trouvait une agglomération secondaire dotée d'un temple pour les voyageurs, d'ateliers liés à l'exploitation de la carrière et d'une zone funéraire, et il formait avec d'autres sanctuaires périurbains et ruraux — la Tourette d'Enval, la source des Roches à Chamalières, le temple des Côtes à Blanzat, Trémonteix, le fanum du Brezet, ainsi que des oppida comme Corent et Gergovie — un paysage religieux structuré autour d'Augustonemetum. Le site de Beauclair, situé sur la même voie antique, a par ailleurs livré des graffitis au nom de Toutatis.

Liens externes