Temple de Monneaux à Essômes-sur-Marne dans l'Aisne

Patrimoine classé Patrimoine protestant Temple protestant

Temple de Monneaux à Essômes-sur-Marne

  • Le Bourg
  • 02400 Essômes-sur-Marne
Crédit photo : Pascal3012 - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

4e quart XVIIIe siècle, 3e quart XIXe siècle

Patrimoine classé

Façades et toitures (cad. H 808) : inscription par arrêté du 2 septembre 1986

Origine et histoire du Temple de Monneaux

Le temple protestant de Monneaux est un lieu de culte situé dans le hameau de Monneaux, sur la commune d'Essômes‑sur‑Marne (Aisne). La paroisse est membre de l'Église protestante unie de France.

À la Renaissance, Meaux est influencé par les idées de la Réforme, notamment par le cénacle animé par l'évêque Guillaume Briçonnet et le vicaire Jacques Lefèvre d'Étaples, qui réaniment les études humanistes autour de la lecture de la Bible sous la protection de Marguerite de Valois‑Angoulême. En 1546, quatorze « hérétiques » sont brûlés sur la place du marché de Meaux, et des familles protestantes s'exilent à Monneaux, protégées par les moines de l'abbaye d'Essômes. Une Église réformée est établie dans les années 1560 sous l'impulsion du seigneur de Nogentel. Après la révocation de l'édit de Nantes en 1685, la communauté passe dans la clandestinité et les pasteurs Claude Brousson et Gardien Givry assistent les fidèles pendant la période du Désert.

La Révolution française rétablit la liberté de conscience et d'expression, telle qu'énoncée à l'article 10 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789. Le temple de Monneaux est construit en 1792 et inauguré le 28 juillet 1793 ; c'est le second temple construit en France après la Révolution. En 1804, il devient le siège d'un consistoire réformé représentant quelque 6 000 personnes. L'édifice prend sa forme actuelle en 1863, date à laquelle son clocher‑porche est édifié. Pendant la Première Guerre mondiale, le temple est très endommagé lors de la bataille de la Marne de 1918, puis restauré durant l'entre‑deux‑guerres grâce à l'action de l'Église méthodiste épiscopale des États‑Unis. Le hameau se dépeuple avec l'exode rural et le temple devient une annexe de l'Église réformée de Château‑Thierry, inaugurée en 1924. Le monument est inscrit au titre des monuments historiques en 1986.

À l'intérieur, des bancs disposés en deux rangées avec une allée centrale font face à une chaire et à la table de communion sur une estrade. Sur le mur est est inscrit « Dieu est amour / 1 Jean IV, 6 » et au‑dessus de la porte d'entrée « Je suis le cep, vous êtes les sarments / Jean XV, 5 ». L'oculus du porche présente un vitrail figurant une croix huguenote blanche stylisée, nimbée de rayons dorés.

Des ressources complémentaires sont disponibles : le site officiel et des notices dans les bases Clochers de France et Mérimée, ainsi que sur le Portail des monuments historiques français, le Portail de l'Aisne, le Portail du protestantisme et le Portail de l'architecture chrétienne.

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