Origine et histoire
Lors de sa conversion en 1560, la reine de Navarre Jeanne d'Albret fut imitée par de nombreux seigneurs, dont François de Château-Verdun, sénéchal du comté de Foix. Calmont demeura un des centres importants de la Réforme dans la région et, en 1804 après la loi organique de 1802, fut le siège du consistoire avant Toulouse. Le temple actuel est le quatrième édifice construit à Calmont, comme l'indique le dossier de recensement établi par Marie-Emmanuelle Desmoulins en 2014 lors de la proposition de protection. Le premier temple, élevé dès le XVIe siècle, fut détruit en 1625; un second, installé au même emplacement — l'actuel presbytère catholique — disparut en 1641. Un troisième temple, implanté en bordure de la rivière, est connu par un plan conservé aux Archives départementales de la Haute-Garonne et par un rapport d'expertise de 1841 demandé à l'architecte départemental Lafforgue pour justifier la construction de l'édifice actuel. En 1835, le président du consistoire commanda à l'architecte départemental Jean-Pierre Laffon un projet de reconstruction; le devis initial, estimé à 27 377 francs, dépassait les ressources de la communauté, qui sollicita un secours de 6 000 francs de la commune et de 4 000 francs du ministère des cultes, les paroissiens réunissant péniblement 4 000 francs. Le 3 août 1841, le conseil municipal approuva un nouveau devis de 14 417,70 francs, mais diverses modifications demandées par le consistoire et le préfet portèrent le coût définitif à 19 287,63 francs. Le projet fut livré en octobre 1843; les travaux furent adjugés au rabais à l'entrepreneur François Fonta pour 17 372,88 francs et exécutés en 1846 sous la direction de l'architecte. Le 20 avril 1846, l'architecte présenta un devis supplémentaire pour la construction d'un petit clocher au-dessus du frontispice de la façade principale, destiné à recevoir une cloche offerte par des fidèles londoniens. À l'intérieur, le plafond en plâtre sur lattis d'origine a été remplacé par un faux plafond.