Temple protestant à Caussade dans le Tarn-et-Garonne

Temple protestant

  • 82300 Caussade
Propriété de la commune

Frise chronologique

Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1500
1600
1700
1800
1900
2000
1509
Début de la Renaissance
1562
Place de sûreté protestante
1761
Arrestation de François Rochette
19 février 1762
Exécution des frères de Grenier
1779
Aménagement d'une grange
1789
Officialisation du temple
1873
Acquisition du terrain
1875
Début des travaux
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Le temple protestant, sis 23, rue Clément-Marot (cad. AT 690) : inscription par arrêté du 20 mai 2015

Personnages clés

Marguerite de Valois-Angoulême Propriétaire de Caussade à partir de 1509.
Jeanne d'Albret Fille de Marguerite de Valois-Angoulême, héritière de Caussade.
Henri IV Roi de France, héritier de Caussade.
François Rochette Pasteur itinérant arrêté en 1761.
Henri de Grenier Gentilhomme verrier impliqué dans la tentative d'évasion de François Rochette.
Jean de Grenier Gentilhomme verrier impliqué dans la tentative d'évasion de François Rochette.
Joachim de Grenier Gentilhomme verrier impliqué dans la tentative d'évasion de François Rochette.
Marie Camille Léopold Gardelle Architecte diocésain ayant dressé les plans du nouveau temple.

Origine et histoire

Le temple protestant de Caussade, situé 23 rue Clément-Marot (Tarn-et-Garonne), appartient à une paroisse membre de l’Église protestante unie de France et fait partie de la paroisse du Bas-Quercy. À la Renaissance, à partir de 1509, Caussade appartint successivement à Marguerite de Valois-Angoulême, à sa fille Jeanne d'Albret, puis à Henri IV. En 1562, la ville est reconnue comme une place de sûreté protestante, dans l'orbite de Montauban. Pendant les rébellions huguenotes, Caussade fut assiégée par les armées du cardinal de Richelieu et Louis XIII ordonna la démolition des fortifications. Sous l'Ancien Régime la communauté protestante subit des persécutions et certaines familles s'exilèrent dans les pays du Refuge, comme Pierre du Calvet, qui fit carrière au Québec. Le pasteur itinérant François Rochette, formé au séminaire de Lausanne, célébrait des offices réformés clandestins dans la région; il fut arrêté en 1761 après une cérémonie nocturne à Bioule et emprisonné au château de Caussade. Les gentilshommes verriers Henri, Jean et Joachim de Grenier tentèrent de le faire évader; ils furent arrêtés, condamnés par le Parlement de Toulouse et exécutés le 19 février 1762, en pleine affaire Calas. En 1779, les protestants aménagèrent une grange en lieu de culte; le temple fut officialisé après la Révolution française et la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, qui ouvrirent la liberté d'expression et de culte. Dans le cadre du régime concordataire, le conseil presbytéral de Caussade entreprit la construction d'un nouveau temple : un terrain fut acquis en 1873 et les plans furent dressés par l'architecte diocésain Marie Camille Léopold Gardelle; les travaux furent lancés en 1875. L'édifice présente un plan basilical et est construit en brique et en pierres de taille. La fiche renvoie à des ressources complémentaires, notamment le site officiel, la base Mérimée et des portails consacrés au protestantisme, aux monuments historiques et à l'architecture chrétienne.

Liens externes