Origine et histoire
Le temple protestant de Caussade, situé 23 rue Clément-Marot (Tarn-et-Garonne), appartient à une paroisse membre de l’Église protestante unie de France et fait partie de la paroisse du Bas-Quercy. À la Renaissance, à partir de 1509, Caussade appartint successivement à Marguerite de Valois-Angoulême, à sa fille Jeanne d'Albret, puis à Henri IV. En 1562, la ville est reconnue comme une place de sûreté protestante, dans l'orbite de Montauban. Pendant les rébellions huguenotes, Caussade fut assiégée par les armées du cardinal de Richelieu et Louis XIII ordonna la démolition des fortifications. Sous l'Ancien Régime la communauté protestante subit des persécutions et certaines familles s'exilèrent dans les pays du Refuge, comme Pierre du Calvet, qui fit carrière au Québec. Le pasteur itinérant François Rochette, formé au séminaire de Lausanne, célébrait des offices réformés clandestins dans la région; il fut arrêté en 1761 après une cérémonie nocturne à Bioule et emprisonné au château de Caussade. Les gentilshommes verriers Henri, Jean et Joachim de Grenier tentèrent de le faire évader; ils furent arrêtés, condamnés par le Parlement de Toulouse et exécutés le 19 février 1762, en pleine affaire Calas. En 1779, les protestants aménagèrent une grange en lieu de culte; le temple fut officialisé après la Révolution française et la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, qui ouvrirent la liberté d'expression et de culte. Dans le cadre du régime concordataire, le conseil presbytéral de Caussade entreprit la construction d'un nouveau temple : un terrain fut acquis en 1873 et les plans furent dressés par l'architecte diocésain Marie Camille Léopold Gardelle; les travaux furent lancés en 1875. L'édifice présente un plan basilical et est construit en brique et en pierres de taille. La fiche renvoie à des ressources complémentaires, notamment le site officiel, la base Mérimée et des portails consacrés au protestantisme, aux monuments historiques et à l'architecture chrétienne.