Démolition du premier temple 1868 (≈ 1868)
Le percement de la rue Faidherbe entraîne la démolition de l'ancienne église des Bons-Fils.
1871
Inauguration du temple
Inauguration du temple 1871 (≈ 1871)
Le nouveau temple protestant est inauguré le 1er novembre 1871.
1875
Fin des travaux
Fin des travaux 1875 (≈ 1875)
Les travaux du temple se poursuivent jusqu'environ 1875.
1880
Installation de l'orgue
Installation de l'orgue 1880 (≈ 1880)
Un orgue est installé dans le temple protestant de Lille.
2017
Nouvelle cloche en bronze
Nouvelle cloche en bronze 2017 (≈ 2017)
Inauguration d'une nouvelle cloche en bronze pour le 500e anniversaire de la Réforme.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Le temple protestant et ses annexes, en totalité (cad. OR 25) : inscription par arrêté du 18 mars 2010
Personnages clés
Roederer
Architecte ayant conçu le temple protestant de Lille.
Origine et histoire du Temple protestant
Le temple protestant de Lille, situé place du Temple, appartient à une paroisse membre de l'Église protestante unie de France ; il est desservi par la station de métro République - Beaux-Arts. Les protestants lillois occupaient d'abord l'ancienne église des Bons-Fils, obtenue dans le cadre du régime concordataire après la Révolution et les dispositions de la Déclaration de 1789 sur la liberté de conscience. Vers 1860, le département du Nord comptait près de 2 500 protestants ; le percement de la rue Faidherbe entraîna la démolition de ce premier temple vers 1868. La municipalité concéda alors au Consistoire un terrain au sud-ouest pour édifier un nouveau temple, comprenant un presbytère, une salle d'asile et une école. Un concours d'architecture imposa la présence d'un clocher-porche, l'emploi de la brique pour les murs et de la pierre de taille pour la façade, et prévît une capacité de 800 places, tribunes comprises. Le projet de l'architecte Roederer fut retenu en juillet 1868 ; l'inauguration eut lieu le 1er novembre 1871 et les travaux se poursuivirent jusqu'environ 1875 ; un orgue y fut installé en 1880. L'implantation du temple lui confère un rôle structurant dans le quartier, rôle renforcé par la construction de plusieurs bâtiments universitaires à partir de 1876 ; à la suite de la guerre de 1870, des réfugiés d'Alsace-Lorraine contribuèrent à l'essor du quartier en installant face à face le temple et la synagogue rue Auguste Angellier, aux côtés d'autres institutions comme l'église Saint-Michel et l'Université. L'édifice a été inscrit à l'inventaire des monuments historiques en 2010.
Le clocher-porche, réalisé en pierre, constitue l'élément le plus richement décoré : la flèche en bois d'origine a été remplacée par une flèche en pierre pleine qui renforce l'aspect minéral de la façade, tandis que le reste du bâtiment est bâti en brique. Le presbytère et les annexes sont disposés en enfilade avec le temple. À l'intérieur, une tribune fait le tour complet de la salle et porte calligraphié le texte du Notre-Père ; le plafond présente un remarquable habillage en boiserie à caissons de la charpente. Le temple dispose d'un orgue à un seul clavier.
À l'origine, le clocher supportait une cloche en fonte de fer d'environ 100 cm de diamètre et 600 kg, montée « en lancer franc » ; en raison de son mauvais état elle ne pouvait plus être sonnée à la volée et a été remplacée par une cloche en bronze de 85 cm et 350 kg, montée avec un battant rétrograde qui impose moins de contraintes au bâtiment. Cette cloche a été fondue à l'occasion du 500e anniversaire de la Réforme grâce à une souscription des paroissiens et inaugurée le 5 novembre 2017 ; elle est ornée des cinq solas de la Réforme : Sola Fide, Sola Gratia, Sola Scriptura, Solus Christus et Soli Deo Gloria.
Propriété de la municipalité, le temple est affecté à l'usage cultuel d'une église réformée de l'EPUdF ; le culte y est célébré le dimanche à 10 h 30.