Temple protestant de Royan en Charente-Maritime

Patrimoine classé Patrimoine protestant Temple protestant

Temple protestant de Royan

  • Rue Aunis
  • 17200 Royan
Crédit photo : Jack ma - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune ; propriété d'une association cultuelle

Période

milieu XXe siècle

Patrimoine classé

Le centre protestant en totalité, comprenant le temple, le parvis, la salle des fêtes, le logement du gardien et le presbytère (cad. AH 450) : inscription par arrêté du 4 septembre 2002

Origine et histoire du Temple protestant

Le Centre protestant est un ensemble cultuel et paroissial situé à Royan, en Charente-Maritime, rattaché à l'Église protestante unie de France. Il succède à un temple du milieu du XIXe siècle, détruit lors des bombardements du 5 janvier 1945. Après la guerre, un temple provisoire en bois permit la célébration du culte de 1945 à 1956 ; offert par le Conseil œcuménique des Églises, il fut démonté en 1957, remonté à Ronce-les-Bains (La Tremblade), endommagé par les tempêtes de décembre 1999, puis détruit en mai 2007 et remplacé par un parking. Le centre actuel a été bâti entre 1953 et 1957 d'après les plans des architectes Marc Hébrard, René Baraton et Jean Bauhain. Construit dans la rue d'Aunis, l'édifice reflète l'esthétique moderniste du Royan d'après-guerre et associe béton armé, pierre et métal. Le programme réunit un temple, un diaconat, une salle de réunion, une grande salle placée sous le temple et, un peu à l'écart, la maison du pasteur, ainsi qu'un logement de service. Le temple forme une salle trapézoïdale éclairée par de grandes baies asymétriques et est précédé d'un narthex qui donne accès à une vaste tribune. Sa façade principale est dépourvue d'ornementation et la partie gauche accueille depuis 1962 un orgue du facteur Schwenkedel. Les bâtiments s'organisent autour d'un parvis encadré par un portique, au-dessus duquel s'ouvre une trémie ovoïde dans le toit-terrasse. À travers cette ouverture s'élance un campanile effilé en béton, en forme de H et culminant à 18 mètres, surmonté d'une croix. Cet espace intermédiaire à ciel ouvert évoque pour certains fidèles le "culte du désert". Des influences lointaines sont perceptibles, notamment par référence à l'église Saint-François d'Assise de Pampulha, au Brésil. Le centre protestant est inscrit au titre des monuments historiques depuis 2002. Au nord-est du complexe, un cimetière protestant, relativement épargné pendant la guerre, conserve plusieurs sépultures des XVIIIe et XIXe siècles.

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