Temple protestant de Saint-Sulpice-de-Royan en Charente-Maritime

Patrimoine classé Patrimoine protestant Temple protestant

Temple protestant de Saint-Sulpice-de-Royan

  • Le Bourg
  • 17200 Saint-Sulpice-de-Royan
Temple protestant de Saint-Sulpice-de-Royan
Temple protestant de Saint-Sulpice-de-Royan
Crédit photo : Cobber17 - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1600
1700
1800
1900
2000
Début du XVIe siècle
Évangélisation protestante
1818
Inauguration premier temple
1854-1855
Construction temple actuel
1904
Restauration du temple
1994
Restauration de la charpente
1998
Inscription monument historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Temple, en totalité, y compris son décor intérieur (cad. B 1611) : inscription par arrêté du 23 septembre 1998

Personnages clés

Léon Jossier Architecte parisien ayant conçu les plans du temple actuel.
Alphonse Bourgeat Architecte ayant supervisé les travaux de construction du temple.
Pierre Bourdin Entrepreneur ayant dirigé les travaux de construction du temple.
René Baraton Architecte ayant dirigé la campagne de restauration de 1904.

Origine et histoire du Temple protestant

Le temple protestant de Saint-Sulpice-de-Royan, en Charente-Maritime, appartient à l'Église protestante unie de France et fait partie de la paroisse Saintonge-Océan, qui regroupe Vaux-sur-Mer, Saint-Palais-sur-Mer, Breuillet et Saint-Augustin. L'évangélisation de la presqu'île d'Arvert remonte au début du XVIe siècle et une communauté protestante s'y est rapidement constituée. Au cours des Guerres de Religion, les affrontements entraînèrent des destructions et, pendant la longue période de persécution qui suivit la révocation de l'édit de Nantes, les fidèles durent recourir à des cultes clandestins et à des maisons d'oraison. Après la Restauration, les réformés de Saint-Sulpice firent édifier un premier temple dans le bourg, inauguré en 1818, qui devint vite insuffisant. Le bâtiment actuel, élevé en 1854-1855 d'après les plans de l'architecte parisien Léon Jossier, le remplaça au milieu du XIXe siècle. L'édifice se distingue par sa forme octogonale — rare dans la région — et par son style néo-roman, qui tranche avec le classicisme local. Sa construction en pierre de taille et moellons comprend un avant-corps rectangulaire abritant le porche d'entrée et une tribune. Chaque côté de l'octogone mesure six mètres ; à l'exception du chevet aveugle et de la façade percée d'une baie unique, chaque pan comporte un triplet en plein cintre qui assure une grande luminosité intérieure. L'entrée est précédée d'un vestibule pignoné prolongé par un campanile surmonté d'une croix celtique, et le portail porte un tympan d'inspiration romane orné de motifs géométriques. L'intérieur, d'imposantes dimensions, conserve en grande partie son aménagement initial — bancs, chaire et table de consécration — et n'a subi que peu de modifications. Le couvrement est assuré par une charpente apparente à huit demi-fermes rayonnantes, le mur du chevet abrite la chaire et les murs latéraux en pierre de taille sont doublés de larges arcades en plein cintre. Grâce à l'ajout d'une tribune, la capacité atteint 450 personnes, et la toiture est couverte en ardoise. Les travaux de construction furent délégués à l'architecte Alphonse Bourgeat et exécutés sous la direction de l'entrepreneur Pierre Bourdin. Des campagnes de restauration ont eu lieu en 1904, sous la direction de René Baraton, puis en 1994, avec notamment une remise en état de la charpente. Reconnu pour ses qualités architecturales, le temple a été inscrit à l'Inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1998. Un éclairage nocturne et un panneau d'information installé sur la place des écoles permettent de mieux appréhender son histoire et son architecture.

Liens externes