Temple protestant de Saintes en Charente-Maritime

Patrimoine classé Patrimoine protestant Temple protestant

Temple protestant de Saintes

  • 2 Cours Reverseaux
  • 17100 Saintes
Temple protestant de Saintes
Temple protestant de Saintes
Temple protestant de Saintes
Crédit photo : Auteur inconnu - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une association cultuelle

Période

1er quart XXe siècle

Patrimoine classé

Le temple, en totalité, y compris son décor intérieur (cad. BX 542) : inscription par arrêté du 26 octobre 1998

Origine et histoire du Temple protestant

Le temple protestant de Saintes est le principal lieu de culte de l'Église protestante unie de France dans la ville de Saintes, en Charente-Maritime. La présence protestante s'y manifeste dès le milieu du XVIe siècle ; les premiers offices se tiennent d'abord sous la halle puis en dehors de l'enceinte urbaine. Au début du XVIIe siècle un premier temple est élevé dans le quartier Saint-Vivien, mais il est détruit en 1685 lors de la révocation de l'édit de Nantes. Après une période de réticence, une petite salle accolée à la chapelle du collège sert de lieu de culte au début du XIXe siècle, et un temple est à nouveau attesté dès 1802, assurant la continuité d'une communauté active tout au long du XIXe siècle. À la fin du XIXe siècle, la société civile « La solidarité », créée par Louis Jaud et Marie Daniaud, acquiert un terrain pour permettre la construction d'un nouveau sanctuaire. La réalisation du bâtiment est confiée à l'architecte Augustin Rey, qui achève le temple en 1906 sur le cours Reverseaux. L'édifice, rectangulaire, est construit en béton armé et présente un style roman modernisé mêlant influences néo-romanes, néo-byzantines et motifs d'inspiration art nouveau. La façade est décorée de sculptures à motifs végétaux et géométriques ; des vitraux signés Félix Gaudin ornent les ouvertures, dont une grande baie zénithale cruciforme haute de 15 mètres. À l'intérieur, la structure en béton est recouverte d'un enduit en plâtre rosé gravé en faux appareil ; le plan développe une nef voûtée en plein cintre flanquée de bas-côtés surmontés de tribunes pour augmenter la capacité d'accueil. Le caractère éclectique de l'architecture a valu au temple son inscription au titre des monuments historiques en 1998.

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