Temple protestant de Segonzac en Charente

Patrimoine classé Eglise protestante Temple protestant

Temple protestant de Segonzac

  • Rue Paul Beau
  • 16130 Segonzac
Temple protestant de Segonzac
Temple protestant de Segonzac
Temple protestant de Segonzac
Temple protestant de Segonzac
Temple protestant de Segonzac
Temple protestant de Segonzac
Temple protestant de Segonzac
Crédit photo : Rosier - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1600
1700
1800
1900
2000
1558
Fondation église réformée
1607
Construction premier temple
1864
Construction temple actuel
1868
Inauguration du temple
1998
Inscription monument historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Temple, en totalité, y compris son décor intérieur (cad. AB 56) : inscription par arrêté du 21 septembre 1998

Personnages clés

François Gabarre Pasteur ayant fondé la première église réformée en 1558.
Alphonse Deménieux Architecte ayant conçu les plans du temple actuel.
Montgomery Chef d'une compagnie protestante défaite à la bataille de Jarnac en 1569.

Origine et histoire du Temple protestant

Le temple protestant de Segonzac, situé en Charente, relève de la paroisse du Cognaçais, membre de l'Église protestante unie de France, qui gère aussi les temples de Cognac et de Jarnac. Succédant à deux édifices antérieurs, il a été construit d'après les plans de l'architecte Alphonse Deménieux à partir de 1864 et réalisé par l'entreprise Caillaud père et fils d'Angoulême; il est inauguré par le pasteur de Jarnac. Monumental par sa façade ordonnancée — pilastres jumelés et décor en relief du fronton —, il traduit l'importance de la communauté protestante dans la capitale de la Grande-Champagne. Le mobilier, également dessiné par Deménieux (chaire, panneaux, bancs, lustres), est intégralement conservé. L'édifice, inscrit aux monuments historiques en 1998, est construit en pierre de taille selon un plan rectangulaire allongé de 25 mètres sur 12. Le fronton porte une Bible en bas-relief sur laquelle est gravé l'inscription : « Evang. S. Matth. XXIV. 35. Les cieux et la Terre passeront, mes paroles ne passeront point. » À l'intérieur, la nef est organisée en deux rangées de bancs en bois. La table de communion présente des boiseries à décors floraux et une plaque de marbre signée Titeux, Jarnac, 1868. La chaire, logée dans un cul-de-four, est accessible par deux escaliers symétriques et surmontée d'un abat-voix couronné d'un dôme à arêtiers. Sur le mur de fond, des versets bibliques sont inscrits sur deux plaques de part et d'autre de la chaire, et deux autres se trouvent au-dessus de la porte d'entrée, dans le vestibule sous l'estrade; il s'agit notamment de citations tirées de 1 Jean IV, 16; Deutéronome VI, 5; Matthieu XIX, 37; Jean IV, 24; Psaumes XCIII, 1; Psaume L, 15; Matthieu XXI, 13; et Psaume C, 4. Segonzac a été un des premiers centres du protestantisme en Angoumois : une église réformée y est dressée en 1558 par le pasteur François Gabarre, au même moment que celle de Cognac. Après la bataille de Jarnac (1569), une compagnie protestante commandée par Montgomery y est défaite par les troupes du comte de Brissac. Les protestants célèbrent un temps des cultes dans l'église catholique Saint-Pierre puis élèvent un temple en 1607, rasé en 1662 lors de la reprise des persécutions. Après la révocation de l'édit de Nantes, ils se réunissent au Désert, notamment à la Combe des Loges, et un détachement de dragons vient établir ses quartiers d'hiver à Segonzac en 1711.

Liens externes