Temple protestant de Vichy dans l'Allier

Patrimoine classé Patrimoine protestant Temple protestant

Temple protestant de Vichy

  • 10 Rue du Docteur-Max-Durand-Fardel
  • 03200 Vichy
Temple protestant de Vichy
Temple protestant de Vichy
Temple protestant de Vichy
Temple protestant de Vichy
Temple protestant de Vichy
Temple protestant de Vichy
Crédit photo : Sylenius - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une association cultuelle

Période

1er quart XXe siècle

Patrimoine classé

Le temple en totalité, y compris ses décors intérieurs (cad. AZ 12) : inscription par arrêté du 12 février 2002

Origine et histoire du Temple protestant

Temple protestant de Vichy, situé 10 rue du Docteur-Max-Durand-Fardel (Allier), paroisse membre de l'Église protestante unie de France. Un premier temple, financé par une société londonienne, la communauté protestante de l'Allier, un don de l'Église protestante de Bourges, une contribution de l'État de 22 000 francs et un don personnel de Napoléon III de 7 000 francs, est construit en 1867 à l'angle de la rue du Portugal et de la place de l'Hôtel-des-Postes ; il est inauguré solennellement le 23 juin 1867, comme l'atteste une plaque conservée dans la nef. Le temple actuel, édifié en 1913 pour servir de chapelle anglicane aux Britanniques en cure à Vichy, est l'œuvre de l'architecte Samuel Henriquet, vice-président du conseil presbytéral et auteur de nombreuses villas à Vichy, et il est inauguré le 2 août 1914 ; le premier pasteur y est André Boyer. Après la Première Guerre mondiale, seize vitraux de huit mètres de haut, réalisés par l'atelier lyonnais Dubost/Simon et financés par l'Intercontinental Church Society, apportent une lumière aux tons violets, verts et or avec des motifs géométriques évoquant fleurs et flammes. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le temple est fréquenté par le pasteur Marc Boegner, alors président de la Fédération protestante de France et de l'Église réformée de France ; il soutient publiquement l'action de la Cimade, qui permet à Madeleine Barot et Jeanne Merle d'Aubigné d'intervenir au camp de Gurs pour secourir des internés, principalement des réfugiés juifs, et il prend position contre la collaboration et les mesures antisémites, ce qui vaudra sa reconnaissance comme Juste après la guerre. L'édifice est un rare exemple construit dès l'origine pour être un temple protestant et constitue une manifestation tardive du style néo-médiéval : l'architecture relève du néogothique anglais, l'un des rares exemples de ce style en France. Le portail principal est surmonté d'un gâble à fleuron et d'un clocher-mur aujourd'hui disparu ; un bas-relief représente une Bible ouverte portant l'inscription « Dieu est Esprit et il faut que ceux qui l'adorent l'adorent en esprit et en vérité Jean. IV.24 ». La menuiserie affiche le motif du pli de serviette. À l'intérieur, la structure et le décor s'inspirent directement du néogothique anglais, caractérisé par l'exubérance et l'aspect touffu des nervures au sommet des piles, qui forment des ramifications foisonnantes de liernes et de tiercerons. La chaire présente un bas-relief d'une Bible ouverte, inscrit « Heureux ceux qui écoutent la Parole de Dieu et qui la gardent. Luc XI.28 », et est encadrée par deux tableaux de cantiques ainsi que par des panneaux intitulés « De la Loi » à droite et « La Grâce » à gauche. Le temple est inscrit au titre des monuments historiques en 2002.

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