Origine et histoire
Le temple protestant du Fleix est installé dans un pavillon de l'ancien château du Fleix, sur la commune de Le Fleix en Dordogne ; la paroisse est membre de l'Église protestante unie de France. Des actes pastoraux attestent de cultes réformés au Fleix dès 1560, le culte réformé étant autorisé officiellement en 1587. Un premier temple se trouvait à l'entrée du village ; en 1660 un procès fut intenté contre le culte protestant et celui-ci fut reconnu légal le 25 novembre. Le temple existait encore en 1679, puis un arrêt ordonna sa démolition, mais il fut finalement transformé en chapelle et n'a pas été détruit. Après la révocation de l'édit de Nantes en 1685, la troupe occupa Le Fleix et obtint 1 200 abjurations ; 1 600 soldats occupèrent la région et 6 000 conversions furent enregistrées le 11 août. Le pasteur du Fleix participa au synode wallon de Rotterdam en 1686 et le consistoire du Fleix fut reconstitué en 1756. Le temple actuel occupe le pavillon principal du second château du Fleix, de style Renaissance, construit entre 1612 et 1633 par Frédéric de Foix-Gurson. Ce second château remplaçait un premier château, appartenant à Germain Gaston de Foix (1511-1591), dans lequel la « paix du Fleix » fut signée le 26 novembre 1580 entre Henri de Navarre et le duc d'Anjou, mettant fin à la septième guerre de Religion ; ce premier château existait encore en 1591. Le second château fut vendu comme bien national à la Révolution et se trouva en partie en ruines ; l'acheteur, Pierre Imbert, protestant, le céda à la communauté protestante en 1805, qui l'aménagea pour le culte en 1806 et y ajouta un auvent devant l'entrée. D'importants travaux de restauration eurent lieu en 1898-1899 et le temple rénové fut inauguré le 9 mai 1899. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historiques le 8 février 1968. En mauvais état, il fut fermé au public en 2014 et la moitié de la voûte intérieure s'effondra en décembre 2019. Une importante campagne de restauration a débuté en 2023 et doit se poursuivre au moins jusqu'en 2024, pour un coût estimé à près d'un demi-million d'euros. La galerie comporte des vues de la façade et de l'intérieur.
