Origine et histoire
Le temple protestant de Gallargues-le-Montueux, dans le Gard, est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 23 janvier 2015 et sa paroisse appartient à l’Église protestante unie de France. L’édifice est bien documenté par les archives nationales, départementales et municipales (série M) communiquées par Bernard Atger, président de l’association du patrimoine gallargois. Il a été élevé sur les ruines du château des seigneurs de Rochemore, incendié lors de la Révolution. Au début du XIXe siècle, ces ruines furent rachetées par l’Écossais Thomas Burnet, ancien maire de Gallargues, qui les offrit à la commune pour les transformer en temple. Le projet est attribué à Yzombard, architecte de Lunel ; il fut accepté par la Commission de la construction civile en 1809 après de nombreuses modifications, et la construction est datée de 1813 selon les sources. Certaines sources mentionnent également Gaston Bourdon comme architecte, l’attribution variant selon les documents consultés. Dominant le village, le temple jouxte une tour médiévale classée qui faisait partie de l’ancien château. L’édifice forme un grand volume rectangulaire percé en façade d’un porche central soutenu par quatre colonnes doriques ; une porte en arc de cercle est encadrée de pilastres et les angles ainsi que le corps central sont mis en valeur par des soulignements architecturaux. Dans un état sanitaire préoccupant, le monument a fait l’objet d’un important programme de restauration engagé par la commune, maître d’ouvrage. La première phase, visant la réfection du porche et du clocher, la reprise de la toiture et l’accès aux personnes à mobilité réduite, a commencé le 16 septembre 2019 pour une durée de neuf mois, avec le soutien du ministère de la Culture, de la région Occitanie, de la Fondation du patrimoine et de la Mission Bern. Les phases 2 et 3, réalisées en 2022 et 2023, ont porté notamment sur l’aménagement intérieur, les façades et le parvis. Des ressources complémentaires sont disponibles via le site officiel et les bases spécialisées telles que Mérimée, Clochers de France et l’Observatoire du patrimoine religieux.
