Temple protestant à Saint-Etienne dans la Loire

Temple protestant

  • 42000 Saint-Étienne
Temple protestant
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Temple protestant
Crédit photo : Daniel VILLAFRUELA. - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

3e quart XIXe siècle

Patrimoine classé

Le temple et sa parcelle BV 5 en totalité, ainsi que sa sacristie et les façades et toitures de la salle Louis Comte : inscription par arrêté du 4 octobre 2010

Origine et histoire

Le temple protestant de Saint-Étienne, situé 21 rue Élisée-Reclus, est la paroisse membre de l'Église protestante unie de France. L'implantation d'industriels anglais, allemands et alsaciens au début du XIXe siècle a favorisé la formation de la communauté protestante stéphanoise. En 1856, la ville acquit un terrain appelé « Jardins de Passerat » pour y édifier un temple dont les plans furent dressés par Léon Jossier. Les travaux commencèrent en septembre 1858 et l'édifice fut inauguré en avril 1860 ; il resta toutefois inachevé, avec un seul chapiteau sculpté parmi les grandes arcades. Le texte signale tantôt un plan rectangulaire, tantôt un plan carré de l'édifice. La chaire monumentale en bois fut ajoutée en 1868 et des bâtiments annexes, dont une sacristie, furent construits par la suite. Le tympan du porche est orné d'une Bible ouverte, emblème traditionnel des temples réformés. Le campanile fut remplacé par une croix, la date variant selon les sources (1830 ou 1930). En 1967, l'artiste local Alfred Paillon réalisa une série de vitraux qui remplacèrent les dix-huit verrières en grisaille ; ces vitraux empruntent à la symbolique protestante des motifs tels que la croix, la flamme, le vin, le figuier et des références à la Genèse. Avant la construction du temple, les protestants de Saint-Étienne disposaient dès 1827 d'un local rue de la République puis d'un lieu de culte dans la Condition des Soies. En 1855, le temple devint une église consistoriale dans le cadre du régime concordataire français. Le nouvel édifice fut construit avec le soutien de maîtres de forges protestants, parmi lesquels Jackson, Holtzer et Dorian. Installé en 1884, le pasteur Louis Comte s'engagea dans le christianisme social : il créa une section locale de la Ligue pour le relèvement de la moralité publique, devint secrétaire général de cette ligue en 1893, fonda des bibliothèques populaires, un sou des écoles, une boulangerie coopérative à Rive-de-Gier et la section stéphanoise de la Ligue des droits de l'homme. Partisan du progrès social et proche des milieux ouvriers, il multiplia les conférences contre l'alcoolisme et la prostitution et prit publiquement parti pour Alfred Dreyfus, présidant une réunion en sa faveur le 26 février 1899 ; cette prise de position entraîna la suspension puis, en octobre 1899, la levée de sa suspension. En 1892, il créa L'Œuvre des enfants à la montagne, qui organise l'envoi estival d'enfants du bassin stéphanois sur le plateau Vivarais-Lignon. Le temple a été classé monument historique le 4 octobre 2010.

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