Origine et histoire
Le temple protestant de Nérac se situe au 35 bis allée d'Albret, entre les rues Clément Marot, Jean Calvin et Théodore de Bèze, à Nérac (Lot‑et‑Garonne). La paroisse est membre de l'Église protestante unie de France. Le château de Nérac constitue un haut lieu de mémoire de la Réforme : il appartint à Marguerite de Valois‑Angoulême, qui y tenait sa cour et attira humanistes et réformateurs, puis passa à sa fille Jeanne d'Albret, calviniste convaincue. Le traité de Nérac y fut signé en 1579 pour mettre fin aux guerres de Religion. À la fin du siècle, la quasi‑totalité de la population de Nérac était protestante. Le premier temple, installé sur l'actuelle place Aristide Briand, fut détruit en 1682, trois ans avant l'édit de Fontainebleau révoquant l'édit de Nantes. Pendant la Révolution française, les ordres religieux catholiques furent expulsés et, à partir de 1808, la minorité protestante loua la chapelle des Clarisses, dont les sœurs de l'hospice reprirent possession en 1845. Un nouvel édifice fut édifié entre 1852 et 1858 d'après les plans de l'architecte parisien Victor Baltard, sous la surveillance de l'architecte agenais Gustave Bourières ; le pasteur était alors Cabos. En 2013, la paroisse de Nérac Albret‑Armagnac accueillit le premier synode régional du Sud‑Ouest de l'Église protestante unie de France. Le temple a été inscrit au titre des monuments historiques le 9 juillet 2021. Architectoniquement, il s'inspire d'un dessin du temple protestant de La Rochelle d'avant la Révocation et présente un plan octogonal en pierre de taille, un campanile et un volume centré offrant une acoustique favorable à la prédication biblique. Ce parti prit a également influencé le temple du Saint‑Esprit à Paris, rue Roquépine, construit sous la direction de Baltard. Des ressources en ligne et des notices (site officiel, Clochers de France, base Mérimée) complètent la documentation sur ce monument et son histoire.
