Théâtre antique de Vendeuil-Caply dans l'Oise

Patrimoine classé Vestiges Gallo-romain Théâtre gallo-romain

Théâtre antique de Vendeuil-Caply

  • 28 Grande Rue de Vendeuil
  • 60120 Vendeuil-Caply
Théâtre antique de Vendeuil-Caply
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Crédit photo : Markus3 (Marc ROUSSEL) - Sous licence Creative Commons
Propriété du département

Période

Antiquité

Patrimoine classé

Le théâtre antique (cad. B 1012, 1024) : classement par arrêté du 16 mars 1982

Origine et histoire du Théâtre antique

Le théâtre antique de Vendeuil-Caply, ancien édifice de spectacle romain situé dans l'Oise en région Hauts-de-France, est classé au titre des monuments historiques depuis le 16 mars 1982. La propriété, anciennement de l'État (ministère de la Culture), a été transférée au département par convention signée le 12 septembre 2007. Le site se trouve à 2,5 kilomètres au sud du bourg de Breteuil, entre la route de Beauvais et celle de Saint-Just-en-Chaussée, et s'étend sur près de 130 hectares, empiétant aussi sur les communes voisines de Beauvoir et Saint-André-Farivillers. Pendant l'Empire romain, le vicus de Vendeuil-Caply se situait sur la voie reliant Caesaromagus (Beauvais) à Paillart, où elle rejoignait la via Agrippa de l'Océan.

La colline du Calmont a probablement accueilli un oppidum ; des traces de systèmes de défense y ont été relevées, mais des recherches décisives restent à mener. L'essentiel de la ville gallo-romaine s'établit dans la vallée Saint-Denis, sur un espace d'environ 130 hectares situé entre les monts Catelet et Calmont, à deux kilomètres au sud de l'église Saint-Martin. Le théâtre daté des Ier et IIe siècles constitue le seul vestige bien conservé de ce vicus, chef-lieu d'un pagus de la civitas des Bellovaques, et atteste de l'importance passée de l'agglomération. Des fouilles ont livré des poteries sigillées provenant de La Graufesenque.

Les invasions de la fin du IIIe siècle entraînèrent le déplacement de l'habitat vers le nord, vers Vendeuil, sans pour autant un abandon complet du site antique, comme l'atteste une église dédiée à saint Denis, aujourd'hui disparue, bâtie dans un cimetière en bordure de la route départementale 916. Le site a été évoqué pour la première fois dans un rapport de 1574 rédigé à la demande du prince de Condé. Au XVIIe siècle, il était surnommé « Pérou des Antiquaires » en raison de la richesse des trouvailles, et Louvet signala les tracés de rues visibles dans les champs.

Aux XIXe siècle, Jacques Cambry entreprit des recherches et réalisa les premières gravures et descriptions de mobilier ; l'abbé Devic publia en 1843 une étude complétée d'un plan indiquant notamment la voie romaine de Beauvais à Amiens, la colline du Catelet, la vallée Saint-Denis, l'emplacement du grand théâtre et l'existence d'un bosquet marquant la dernière zone remise en culture. Des investigations fragmentaires se poursuivirent jusqu'à la veille de la Première Guerre mondiale, qui signalèrent notamment un théâtre romain et des thermes.

Un cliché aérien de l'IGN, réalisé en 1955, provoqua la reprise des recherches sur le terrain en 1956 ; ces vues furent complétées par celles de Roger Agache et François Vasselle. La compilation des photographies aériennes, les observations de surface et des sondages permirent d'engager des fouilles systématiques dès 1956. Conduites sans discontinuité de 1956 à 1986 sous la direction de Gérard Dufour et avec l'appui de l'association des Amis de Vendeuil-Caply, ces campagnes mirent au jour des bâtiments encore visibles aujourd'hui, notamment autour des deux théâtres.

La colline du Catelet, au nord, comprend l'un des ensembles les plus remarquables : un camp romain probablement d'époque césarienne d'environ dix hectares, doté d'une porte, d'un titulus, de défenses secondaires complexes et d'une double voie enterrée permettant son ravitaillement. Dans le cadre des lois de décentralisation, le Conseil général de l'Oise a confirmé son intérêt pour le théâtre et s'en est vu attribuer la pleine propriété par l'État. La Communauté de communes a fait construire en 2010 un nouveau musée archéologique situé à deux cents mètres du théâtre, ouvert au public depuis le 4 juin 2011.

Le petit théâtre, partiellement fouillé, est une construction modeste de plan semi-circulaire prolongé par deux droites parallèles et d'un diamètre d'environ 73 mètres ; l'orchestre et la partie inférieure de la cavea étaient creusées dans la craie tandis que la partie supérieure reposait sur un remblai soutenu par un mur périphérique, ce qui laisse penser que seuls les gradins inférieurs étaient maçonnés, le reste formant peut-être une pente herbeuse. Le grand théâtre, installé dans le val Saint-Denis et édifié à la fin du Ier siècle ou au début du IIe siècle, comprenait une orchestra, des bâtiments scéniques et une cavea à plusieurs niveaux, et pouvait accueillir près de 4 000 spectateurs. Vers 170-180, un incendie détruisit une grande partie du vicus ; le théâtre du Catelet fut abandonné tandis que celui du val Saint-Denis fut réaménagé et agrandi. Aux IIIe et IVe siècles, invasions, révoltes et difficultés économiques provoquèrent le déclin du vicus ; le théâtre du val Saint-Denis, modifié, servit de refuge et devint un castrum, restant occupé jusqu'au début du V e siècle avant l'abandon du site.

Liens externes