Théâtre à Dijon en Côte-d'or

Théâtre

  • 21000 Dijon
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Crédit photo : Christophe.Finot - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

2e quart XIXe siècle

Patrimoine classé

Façades et toitures (cad. BP 26) : inscription par arrêté du 29 octobre 1975

Origine et histoire

Le Grand Théâtre de Dijon occupe l'emplacement de l'ancien couvent des Jacobins concédé à la ville par le roi le 20 mai 1786. L'architecte Jacques Cellerier, originaire de Dijon, présenta un projet qui resta sans suite en raison de l'opposition de l'évêque puis de la Révolution. Au début du XIXe siècle la municipalité choisit la place de la Sainte-Chapelle pour installer le théâtre et Cellerier rédigea un nouveau projet pour une salle d'environ 1 256 places, à plan en U, avec loges d'avant-scène, deux balcons et un poulailler. Cette proposition fut adoptée le 20 septembre 1809, les travaux furent adjugés le 10 août à Louis Alexandre François Reux et la première pierre posée le 2 décembre 1810. Des imprécisions de plans et des retards de paiement conduisirent Reux à arrêter le chantier en 1811 ; la résiliation de son adjudication intervint en février 1812 et les travaux restèrent interrompus plusieurs années. Après le décès de Cellerier en 1814, Simon Vallot fut désigné pour le remplacer ; en 1821 il modifica la forme de la salle afin d'améliorer la visibilité depuis les loges et ajouta escaliers et sorties. L'adjudication des travaux fut homologuée fin janvier 1823, la maçonnerie confiée aux entreprises Papinot Frères et Gaudriot, et la sculpture, la décoration intérieure, le mobilier et les décors de scène attribués respectivement à Jean‑Baptiste Plantar, aux frères Moench, à Jean‑Jacques Werner et à Ciceri avec son associé Lèbe‑Gigun. La réception des travaux a lieu le 17 septembre 1828 et l'inauguration le 4 novembre de la même année. Des travaux pour la sécurité en cas d'incendie (puits, pompe et réservoirs) furent réalisés en 1832 ; l'éclairage partiel au gaz fut adopté en 1839 puis étendu en 1848 à la façade, aux salles publiques, aux bureaux et au corps de garde. En 1846 un magasin à décors fut aménagé dans l'ancienne église Saint‑Étienne, devenue halle au blé. En 1855 les architectes Jean‑Philippe Suisse et Jean Alphée Cyprien Scheffer remanièrent les galeries et les loges, refirent l'ornementation et firent créer une coupole « mi‑plate » décorée d'un trompe‑l'œil par Charles Cambon. Par la suite l'édifice fit l'objet d'adaptations liées à la sécurité, au progrès et au confort : pose de paratonnerres en 1867, électrification en 1900, modifications en 1934 par Georges Parisot (reconstruction en béton armé du premier balcon et de la fosse d'orchestre) et réaménagement de la scène en 1953‑1954 par Georges Gendrot, avec surélévation de la partie nord et remplacement des tuiles par des ardoises. Une rénovation complète, hors scène, conduite par Jean‑François Devalière et Michel Grangy eut lieu en 1970 : climatisation, suppression partielle de loges au premier balcon, renouvellement de la décoration, des sièges et des luminaires ; le théâtre rouvrit le 3 novembre 1970 avec 1 006 places. Les façades et toitures ont été protégées au titre des monuments historiques en 1975. Le théâtre s'est rapproché en 2002 de l'Auditorium pour former le Duo Dijon, devenu Opéra de Dijon en 2008 et labellisé Théâtre lyrique d'intérêt national en 2017. Des travaux de remise en état en 2005 remplacèrent les fauteuils et supprimèrent des places borgnes et les dernières loges du premier balcon, ramenant la capacité à 692 places ; un ascenseur fut créé en 2008 ou 2010. À partir de 2021 la Ville a engagé une nouvelle rénovation pluriannuelle sous la direction de l'architecte du patrimoine Fabien Drubigny, portant d'abord sur la partie arrière (loges et équipements techniques), puis sur le corps antérieur et enfin sur l'espace scénique. L'architecture du Grand Théâtre, œuvre de Jacques Cellerier et Simon Vallot, s'inspire du modèle classique : la façade principale présente un péristyle de huit colonnes corinthiennes et un attique, rappelant le Grand Théâtre de Bordeaux et le Palais Brongniart. L'édifice a été bâti sur un plan rectangulaire d'environ 61 m de long, 22 m de large et 17 m de haut. L'intérieur, principalement décoré par les frères Moench, comprend un grand vestibule orné par Charles Moench avec des bas‑reliefs végétaux et les blasons de la ville et du maire de l'époque, Le Compasseur de Courtivron, ainsi qu'un lustre monumental en cristal de Murano de 1900. Le vaste foyer possède un mobilier en frêne ronceux commandé à Werner, une corniche due à François Devosge et des lustres en cristal de Murano datés de 1900. La salle à l'italienne, semi‑circulaire, comportait à l'origine environ 1 000 places avec trois étages de galeries et des loges d'avant‑scène ; elle dispose aujourd'hui de 692 sièges répartis entre parterre, trois balcons et loges d'avant‑scène. L'ornementation de la salle et les décors de scène sont dus à Pierre‑Luc‑Charles Ciceri ; Charles‑Antoine Cambon réalisa en 1855‑1856 le trompe‑l'œil du plafond et un décor mythologique pour l'avant‑scène. L'éclairage intérieur comprend de nombreuses appliques et lustres en cristal de Murano, dont le grand lustre central composé de tubes en verre de Venise.

Liens externes