Théâtre de l'Eldorado dans le Rhône

Théâtre de l'Eldorado

  • 69003 Lyon
Crédit photo : Charles Popineau (1871-1948) - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une société privée

Période

3e quart XIXe siècle

Patrimoine classé

Théâtre de l'Eldorado (cad. AM 109) : inscription par arrêté du 13 décembre 1982

Origine et histoire

Le théâtre de l'Eldorado, situé au 33 cours Gambetta dans le 3e arrondissement de Lyon, a été édifié en 1894 sur l'emplacement d'une ancienne brasserie et ouvert le 15 juin de la même année. Confiée à l'architecte Claudius Porte, la construction de cette salle de spectacle fit rapidement de l'Eldorado un lieu populaire, son inauguration ayant notamment réuni quelques pensionnaires du Moulin-Rouge. Au début du XXe siècle, il prit le nom de « Le nouveau théâtre » et oriente sa programmation vers le mélodrame, la comédie et l'opérette. Des séances de cinéma y sont organisées dès 1905 ; en septembre 1929 le dernier spectacle est donné et, en décembre 1929, la salle est définitivement transformée en cinéma diffusant des films parlants, tout en conservant des prestations d'artistes pendant les entractes. En mars 1930 y est projeté Le Mystère de la villa rose, accompagné d'« actualités parlées », et en 1931 l'établissement figure parmi les 48 cinémas recensés à Lyon. Le metteur en scène Bruno Boëglin et sa troupe s'y installent de 1977 à 1986. Inscrit à l'Inventaire supplémentaire des monuments historiques le 13 décembre 1982, l'édifice tombe à l'abandon et, en 1992, le ministre de la Culture Jack Lang donne son accord pour sa démolition et la reconstruction d'un immeuble de bureaux intégrant une salle de théâtre, soulevant la question de la conservation des éléments classés. En janvier 1993 une dérogation ministérielle remet en cause la protection légale et le bâtiment est démoli en mars 1993 ; il est radié des monuments historiques par arrêté le 12 mars 2010. Avant la démolition, des éléments du décor inscrits — mascarons, cadre de scène en staff, colonnes en fonte et luminaires — ont été déposés pour être réemployés dans l'atrium du nouvel immeuble prévu à proximité, réemploi qui n'a finalement pas été assuré par le promoteur.

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