Théâtre Déjazet - Paris 3éme à Paris 3éme dans Paris 3ème

Patrimoine classé Théâtre Théâtre ou salle de spectacle de Paris

Théâtre Déjazet - Paris 3éme

  • 41 Boulevard du Temple
  • 75003 Paris 3e Arrondissement
Théâtre Déjazet - Paris 3éme
Théâtre Déjazet - Paris 3éme
Théâtre Déjazet - Paris 3éme
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Théâtre Déjazet - Paris 3éme
Crédit photo : Atelierbpi - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Période

3e quart XIXe siècle

Patrimoine classé

Salle de spectacle (cad. AG 0017) : inscription par arrêté du 6 décembre 1990

Origine et histoire du Théâtre

Le Théâtre Déjazet est une salle de spectacle située au 41 boulevard du Temple, dans le 3e arrondissement de Paris. C'est le seul théâtre du « boulevard du crime » à avoir survécu aux transformations haussmanniennes et il abrite des fresques d'Honoré Daumier ; la salle a été inscrite sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques le 6 décembre 1990. Le bâtiment trouve son origine dans un jeu de paume édifié en 1770 par François-Joseph Bélanger pour le comte d'Artois ; Mozart s'y est produit en 1778 et, à la Révolution, le lieu a été transformé en établissement de bains. En août 1851 Joseph-Simon Mayer loue l'édifice pour en faire le café-concert Folies-Mayer, qui laisse place à partir de 1854 aux Folies-Concertantes puis aux Folies-Nouvelles sous l'impulsion d'Hervé ; la salle y développe pantomimes, saynètes et opérettes et présente 150 pièces, dont 134 créations d'Hervé, entre 1854 et 1859. Après une restauration confiée à Édouard Renaud, Boileux, Charles-Antoine Cambon et Thierry, la salle rouvre avec 850 places et connaît ensuite de nombreuses directions et évolutions. En 1859 la comédienne Virginie Déjazet obtient le privilège d'exploitation et donne son nom au lieu ; elle le dirige avec son fils jusqu'à sa représentation d'adieu en 1870. Le théâtre traverse par la suite des périodes de transformations et de changements de gestion, marquées notamment par la création du Troisième Théâtre-Français sous Jean-Auguste-Hilarion Ballande en 1876, qui porte la capacité à près de 1 000 places. À la fin du XIXe siècle Henri Boscher stabilise la programmation en misant sur Léon Gandillot, puis Georges Rolle relance le théâtre au début du XXe siècle avec le vaudeville : Tire-au-flanc d'André Mouëzy-Éon et André Sylvane y connaît un immense succès, joué 1 026 fois consécutives et prolongé par de nombreuses reprises. La concurrence du cinéma réduit progressivement la fréquentation et, le 20 avril 1939, le Déjazet devient un cinéma dont la capacité passe de 900 à 530 places ; la salle, fermée pendant l'Occupation, sert en 1944 au tournage de scènes d'intérieur des Enfants du paradis par Marcel Carné et est rebaptisée Le France en 1964. Menacé de disparition en 1976, le lieu fait l'objet d'une réhabilitation conduite par la SEDAC et Jean Bouquin pour retrouver une vocation théâtrale après d'importants travaux et démarches administratives. En 1977 Coluche inaugure le Déjazet Music-hall ; la salle alterne ensuite projections, concerts et festivals, connaît plusieurs fermetures administratives et passe en gestion aux clowns Macloma en 1983. Le Théâtre Libertaire de Paris, dit TLP-Déjazet, est inauguré le 1er février 1986 par Léo Ferré et propose une programmation dense de chanson, de jazz et de spectacles pluridisciplinaires, attirant des artistes tels que Graeme Allwright, Georges Moustaki, Font et Val, Cora Vaucaire ou Gilles Vigneault. Sous cette direction la salle présente entre 300 et 465 spectacles par saison et poursuit sa rénovation ; en 1990 le ministère de la Culture l'inscrit aux monuments historiques. En 1992 la SEDAC reprend la gestion du lieu et une partie de la programmation du TLP est transférée au théâtre Le Trianon. Au fil de son histoire le Déjazet a accueilli des genres très variés — opérettes, pantomimes, saynètes, vaudevilles, revues, comédies et concerts — et a vu se succéder créateurs et interprètes importants tels qu'Hervé, Jacques Offenbach, Victorien Sardou ou André Mouëzy-Éon, ainsi qu'une riche génération d'artistes du XXe siècle et contemporains. Aujourd'hui la salle constitue un témoignage architectural et culturel des évolutions du spectacle parisien depuis le XVIIIe siècle.

Liens externes