Théâtre à Quimper dans le Finistère

Théâtre

  • 29000 Quimper
Théâtre
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Crédit photo : LPLT - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

1er quart XXe siècle

Patrimoine classé

Façades et toitures du théâtre ; jardin qui l'entoure (cad. BL 306) : inscription par arrêté du 27 août 1997

Origine et histoire

Le théâtre Max-Jacob est un théâtre public de Quimper, inauguré en 1904 et inscrit au titre des monuments historiques le 27 août 1997. Son édification s’est déroulée de 1902 à 1904 sur un projet de Georges Lafont, architecte diocésain de Nantes, et s’apparente aux constructions thermales et aux casinos de la Belle Époque. L’exécution des sculptures de la façade fut confiée à Émile Gaucher en 1903, tandis que les décors intérieurs furent réalisés par le peintre Adrien Karbowsky.

L’origine du terrain remonte à un legs d’Urbain Couchouren en 1893 : une parcelle d’un hectare en bordure de la rive gauche de l’Odet destinée à la construction d’un hospice pour vieillards. La municipalité choisit d’y établir le théâtre tout en affectant le produit de la vente d’un immeuble issu du legs et la somme de 80 000 francs à la construction d’un hospice sur un terrain voisin, décision qui provoqua un différend juridique et des procès. Le Conseil d’État fut saisi et un décret présidentiel signé par Émile Loubet, le 20 août 1899, autorisa la municipalité quimpéroise à poursuivre son projet ; ces péripéties ont inspiré la pièce de Max Jacob Le Terrain Bouchaballe écrite vingt ans plus tard.

Les travaux commencèrent au printemps 1902 et la salle fut inaugurée en deux temps en février 1904 : une première cérémonie restreinte le 11 février, puis une grande soirée de gala le 19 février où Mireille de Charles Gounod et Le Baiser de Théodore de Blainville furent joués devant une salle comble, malgré quelques critiques sur l’architecture du bâtiment. Sarah Bernhardt s’y produisit en 1913 dans L’Aiglon. Des modifications ont été apportées au XXe siècle : en 1949, deux portes et deux escaliers furent percés dans les murs de la salle, et en 1957 le plafond de la salle ainsi que les parties hautes des murs furent entièrement refaits.

Le théâtre apparaît également au cinéma : le film Chère inconnue de Moshé Mizrahi, sorti en 1980, présente des scènes tournées devant et à l’intérieur du bâtiment. En 1997, il prit le nom de théâtre Max-Jacob.

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