Théâtre gallo-romain d'Alba-la-Romaine en Ardèche

Patrimoine classé Vestiges Gallo-romain Théâtre gallo-romain

Théâtre gallo-romain d'Alba-la-Romaine

  • Le Palais
  • 07400 Alba-la-Romaine
Théâtre gallo-romain dAlba-la-Romaine
Théâtre gallo-romain dAlba-la-Romaine
Théâtre gallo-romain dAlba-la-Romaine
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Théâtre gallo-romain dAlba-la-Romaine
Théâtre gallo-romain dAlba-la-Romaine
Crédit photo : Auteur inconnu - Sous licence Creative Commons
Propriété du département

Période

IIIe siècle, IVe siècle, Gallo-romain

Patrimoine classé

Les vestiges du théâtre (cad. A 1150 à 1152, lieudit le Palais) : classement par arrêté du 10 juillet 1959

Origine et histoire du Théâtre gallo-romain

Le théâtre gallo-romain d'Alba-la-Romaine (Ardèche) appartient aujourd'hui au Département de l'Ardèche, après un transfert de propriété de l'État (ministère de la Culture) intervenu le 1er janvier 2010. Il fait partie de la parure monumentale d'Alba Helviorum, capitale de la civitas des Helviens, et se situe à la limite orientale de la ville, à proximité des aires à portiques, du temple et du forum. Deux voies et une aire de circulation à l'ouest desservent l'édifice, traversé du nord au sud par le ruisseau d'Aunas, qui coupe la cavea et la scène avant de se jeter dans l'Escoutay ; l'implantation du théâtre sur la rive gauche d'un ancien méandre laisse à penser que le passage du ruisseau au milieu de l'édifice relève d'une volonté symbolique autant que d'une contrainte topographique. Le monument connaît trois grandes phases de construction et d'aménagement : un premier état à la fin du Ier siècle av. J.-C., une reconstruction au début du Ier siècle et une troisième phase au début du IIe siècle, marquées par un agrandissement et une monumentalisation progressive, avant un abandon probable à partir de la fin du IIIe siècle. Le premier théâtre, contemporain du sanctuaire des Bagnols partiellement en matériaux périssables, présente une cavea irrégulière composée de segments droits et une avant-scène étroite ; il associe gradins de pierre en bas et gradins en bois en haut, indiquant la coexistence d'une population romanisée et d'une population autochtone. La capacité initiale est estimée à environ six mille places, soit environ un sixième de la population de la civitas Helviorum. Lors de la deuxième phase, les structures antérieures sont noyées sous un remblai, la cavea est agrandie et reprofilée en demi-cercle avec une orchestra centrale, des murs rayonnants soutenant probablement une charpente et des gradins en bois ; le ruisseau d'Aunas est alors canalisé et un mur de scène est élevé sur sa rive gauche. La troisième phase, au début du IIe siècle, étend l'emprise du théâtre sur la rive gauche avec la construction d'une galerie à portique et d'une vaste cour ; la capacité de l'édifice à cet état est évaluée à 3 000 spectateurs et son orientation est alignée sur le sanctuaire des Bagnols. Sur la rive droite, quatre murs demi-circulaires concentriques supportent vingt-deux rangs de gradins, complétés par des remblais intégrant des blocs de basalte et par des murs rayonnants qui permettent des gradins en pierre, conformément aux pratiques du théâtre romain classique. L'accès se fait par au moins quatre vomitoires ouverts dans le mur périphérique et desservis par un couloir annulaire relié à l'aire externe par une rampe ; ce couloir supporte une galerie annulaire voûtée au sommet de la cavea. L'orchestra, décentrée dans la largeur du monument et partiellement détruite par le ruisseau, présente trois rangs de sièges d'honneur en pierre — certains ornés de pieds figurant des pattes de lion — et un sol en carreaux de calcaire et de marbre, séparée de la cavea par un balteus. La scène repose sur un plancher établi au-dessus du ruisseau canalisé ; la nature et le décor du pulpitum restent inconnus, tandis que le mur de scène sur la rive gauche occupe toute la largeur du théâtre et est décoré de colonnes corinthiennes et de niches à statues. Quatre portes praticables dans ce mur donnent accès à des escaliers menant à la galerie à portique et à l'arrière-cour, qui comporte une porte latérale vers l'extérieur ; en raison du dénivelé de la rive gauche, ces éléments sont étagés sur plus de trois mètres. Le site est connu depuis le début du XIXe siècle et identifié comme théâtre dès 1819-1821 ; les premières fouilles débutent en 1872, puis une quinzaine de campagnes sont menées jusqu'aux années 1980, principalement sur la cavea. Partiellement dégagé en 1945 avec l'aide de prisonniers de guerre allemands, il est classé au titre des monuments historiques en 1959 pour les vestiges situés sur la rive droite du ruisseau du Massacre, puis le classement est étendu en 1986 à l'ensemble du site, incluant les vestiges de la rive gauche. Le dégagement total de la cavea en 1982 s'accompagne d'opérations de consolidation et la stabilisation suivie d'une rénovation partielle des gradins a permis d'accueillir du public pour des animations et spectacles. Les travaux de restauration se poursuivent régulièrement ; la dernière campagne, conduite à partir de septembre 2019 et menée jusqu'en 2020, vise à restituer le théâtre dans sa configuration du IIe siècle avec des gradins et une scène en bois au-dessus du ruisseau.

Liens externes