Théâtre gallo-romain de Naintré dans la Vienne

Patrimoine classé Vestiges Gallo-romain Théâtre gallo-romain

Théâtre gallo-romain de Naintré

  • 4-12 Rue Honoré de Balzac
  • 86530 Naintré
Théâtre gallo-romain de Naintré
Théâtre gallo-romain de Naintré
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Théâtre gallo-romain de Naintré
Crédit photo : Havang(nl) - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune ; propriété privée

Période

Gallo-romain, Haut-Empire

Patrimoine classé

Vestiges (cad. AX 142 à 147) : classement par arrêté du 23 juillet 1970 ; Vestiges (cad. AX 148, 149) : inscription par arrêté du 5 janvier 1971

Origine et histoire du Théâtre gallo-romain

Le site archéologique du Vieux‑Poitiers s'étend sur environ 65 hectares à cheval sur les communes de Naintré et de Cenon‑sur‑Vienne, dans l'arrondissement de Châtellerault (Vienne), à environ vingt‑cinq kilomètres au nord‑est de Poitiers. Occupé dès le Néolithique, il livre mégalithes, enceintes et indices d'occupation continue jusqu'à l'Âge du fer. À l'époque gallo‑romaine, le vicus de Briva, rattaché à la cité des Pictons, développe une parure monumentale où se distingue notamment un théâtre, aux côtés d'édifices publics et d'ateliers artisanaux. Le site se situe dans la vaste dépression du Seuil du Poitou, entre bassin parisien et bassin aquitain, et est bordé par le Clain et la Vienne dont la confluence se trouve à trois kilomètres en aval. Selon Françoise Dumazy, sa proximité des frontières des cités des Turones et des Bituri Cubii et sa place dans un arc d'agglomérations autour de Lemonum expliqueraient en partie le choix de son implantation. Trois ensembles géologiques convergent sur le secteur : plateaux calco‑lacustres, plaines calcaires jurassiques et formations crétacées au nord. Un petit établissement portuaire, dit Fort‑Clan au hameau de Bretaigne, a été occupé dès le Néolithique et, par des fouilles subaquatiques, a fourni des éléments d'aménagement fluvial ainsi qu'un dépôt funéraire montrant une utilisation prolongée jusque dans la période mérovingienne. Le menhir dit de la Pierre Levée, découvert en 1783, porte une inscription gauloise en caractères latins par laquelle Frontu, fils de Tarbeisa, offre le ratis des habitants de Briva, terme interprété comme un gué ou un aménagement de franchissement de la rivière ; un autre mégalithe, le menhir‑polissoir de Souhé, témoigne également des pratiques préhistoriques. Des sanctuaires et dépôts cultuels de la fin de l'Âge du fer, avec armes, parures et objets rituels, attestent une continuité d'usage jusqu'à l'époque romaine. Les premières recherches modernes datent du début du XIXe siècle et les campagnes d'investigation se sont succédé au fil du XXe et du début du XXIe siècle, avec des interventions notables en 1932, entre les années 1940 et 1975, puis à partir de 1995 et lors de fouilles subaquatiques depuis 2012. L'angle dégagé en 1932 correspond à l'un des coins de la cavea du théâtre ; des campagnes récentes ont dégagé la quasi‑totalité de l'orchestra et de la scena. La construction initiale du théâtre se place entre la fin de la République et le Haut‑Empire ; des études récentes précisent une fourchette allant du troisième quart du Ier siècle jusqu'à la fin des années 110 apr. J.‑C., suivie d'un incendie au milieu du IIe siècle et d'une reconstruction vers 175–200 apr. J.‑C. Le monument semi‑circulaire, de type « creux », mesure 116 m de diamètre murs externes inclus, pouvait accueillir environ 10 000 spectateurs et s'appuie sur un coteau situé entre 67 et 72 m d'altitude. La cavea, de 115 m de diamètre, est divisée en 31 cunei séparés par 15 vomitoria ; ses gradins associent maçonnerie et éléments en bois et s'organisent selon sept murs concentriques et plusieurs murs radiaux. L'orchestra hémisphérique a 26 m de diamètre et repose sur des fondations profondes creusées jusqu'à 6 m ; la scène, de dimensions modestes (8,50 m sur 18 m), présente des substructions complexes, des fragments de colonnes, un stylobate et des chapiteaux corinthiens, tandis qu'aucun proscenium n'a été mis en évidence lors des sondages et que la fosse de scène a connu des remaniements après l'incendie. Après un déclin au IIIe siècle, le théâtre a fait l'objet d'un réemploi partiel à usage domestique au Bas‑Empire, avec aménagements et mobilier associés. À proximité se développe un tissu urbain dense : insulæ de tailles variées, un maillage viaire orthonormé, ateliers de potiers — dont des bas‑fourneaux et amphores du Haut‑Empire —, et divers habitats révélés par l'archéologie préventive et l'imagerie aérienne. Une voie romaine menant à Cæsarodunum a été retrouvée à Cenon‑sur‑Vienne ; la chaussée, large d'environ 4 m, est jalonnée à son entrée par des bornes milliaires datées de 123 apr. J.‑C. Des aménagements fluviaux immergés ont été identifiés : un quai rectangulaire repéré en 2007 et des culées sur pieux de chêne associées à un gué et à une chaussée large de 6 m. Le mobilier exhumé comprend monnaies datées du milieu du Ier au milieu du IIe siècle, objets métalliques, céramiques et éléments votifs ; des sépultures d'époque tardive ont livré deux coffres en plomb insérés dans des sarcophages de pierre et un mobilier funéraire abondant. Le menhir de la Pierre Levée est classé monument historique depuis 1892, diverses parcelles du théâtre ont été classées ou inscrites en 1970–1971 et le menhir‑polissoir de Souhé figure à l'inventaire supplémentaire depuis 1989. Des expositions et des actions de mise en valeur ont été organisées depuis la fin du XXe siècle et des visites et ateliers pédagogiques sont proposés en partenariat entre la commune de Naintré, les collectivités locales et l'État.

Liens externes