Théâtre municipal à Chartres dans l'Eure-et-Loir

Théâtre municipal

  • 28000 Chartres
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Crédit photo : Elfix - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIXe siècle

Patrimoine classé

Théâtre municipal, à l'exception du foyer (cad. AT 166) : inscription par arrêté du 21 décembre 1984

Origine et histoire

Le théâtre municipal de Chartres, situé place de Ravenne le long du boulevard Adelphe‑Chasles, est géré par l'association Entracte et dirigé par Jérôme Costeplane depuis 2012. Jusqu'à la première moitié du XIXe siècle, la ville ne disposait pas d'un véritable théâtre : les spectacles se donnaient dans l'église Sainte‑Foy de 1797 à 1857. Le projet du nouveau théâtre fut confié à l'architecte Alfred Piébourg ; les premiers plans furent présentés et adoptés par le conseil municipal le 23 avril 1858. Piébourg devait réaliser un édifice solide, muni de précautions contre l'incendie, lui donner un aspect monumental sans luxe inutile, prévoir une salle élégante et commode pouvant contenir "7 à 600 spectateurs" et aménager une grande salle pour les réunions publiques et les concerts. La décoration, la tapisserie, les luminaires et les décors furent confiés à Antoine Victor Barbereau, dit Saint Léon. Le théâtre fut inauguré le 28 avril 1861 et coûta 372 175 francs à la ville. À l'exception du foyer, l'édifice est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 21 décembre 1984.

Construit selon le principe du théâtre à l'italienne sur plan rectangulaire, le bâtiment présente un emmarchement conduisant à un hall dont le plafond est soutenu par des colonnes. Les différents niveaux de balcons et le foyer, situé au‑dessus du hall, sont desservis par des couloirs de circulation et des escaliers placés à gauche et à droite selon la disposition traditionnelle. Le deuxième balcon était à l'origine composé de loges "à la française" qui ont été remplacées par des fauteuils ; le dernier niveau offre des travées rythmées par des cariatides en bois doré. Le décor général est resté inchangé depuis la création : chaque niveau de balcon comporte un décor en bois doré et le plafond est peint. En arrière du mur de scène se trouvent le logement du gardien et les loges des acteurs.

La salle compte 570 places réparties sur quatre niveaux — parterre et fosse au rez‑de‑chaussée, première et deuxième galerie aux premier et deuxième étages, et le poulailler ou paradis au troisième étage — et se divise en deux côtés nommés "cour" et "jardin" pour éviter toute confusion d'orientation ; ces termes, hérités du théâtre des Tuileries en 1662, se sont imposés définitivement à la Révolution. La façade latérale présente des perrons à deux volées, dont l'un en forme de fer à cheval, et l'appareil de maçonnerie adopte l'appareil "à l'anglaise" avec des briques flammées. Ce théâtre constitue un exemple de l'architecture publique de la fin du XIXe siècle. Enfin, les théâtres à l'italienne reposent sur plusieurs principes caractéristiques : une salle en fer à cheval, un plateau en pente pour l'effet de perspective, une coupole, un lustre et une machinerie spécifique permettant les apparitions et les coulissements de décors.

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