Origine et histoire des Thermes de Constantin
Les thermes de Constantin, également appelés thermes du Nord, sont des bains romains du IVe siècle situés à Arles, en bordure du Rhône. Ils ont été construits au début du IVe siècle, à l'époque où l'empereur Constantin résidait à Arelate. Au Moyen Âge, ces vestiges furent connus sous le nom de « palais de la Trouille » et pris à tort pour les ruines d'un palais impérial. Les vestiges ont été classés au titre des monuments historiques par la liste de 1840 ; le mur romain et les caves attenantes ont été classés en 1922. La ville d'Arles a racheté le monument, qui a été rénové entre 1980 et 1995. Parmi les thermes romains de France, ceux du Nord figurent parmi les mieux conservés, aux côtés des thermes de Chassenon et de Cluny ; ils ont été partiellement dégagés à partir du XIXe siècle. Les vestiges visibles correspondent principalement au caldarium, équipé d'un système de planchers chauffants (hypocauste) et comportant trois bassins (solia) : deux bassins rectangulaires et un bassin en abside semi‑circulaire percé de trois fenêtres et coiffé d'une voûte en cul‑de‑four. Le caldarium communique avec le laconicum, ou étuve sèche, et le tepidarium, ou bain tiède, qui se termine à l'ouest par une abside semi‑circulaire. D'autres parties des thermes, situées plus au sud, n'ont pas été fouillées. Parmi les éléments architecturaux remarquables se trouvent la voûte du caldarium, les pilettes de l'hypocauste, une vis d'escalier et la structure des murs.