Origine et histoire de la Tour à plomb
La tour à plomb de Couëron (Loire-Atlantique) est une grande tour industrielle du XIXe siècle, classée au titre des monuments historiques le 11 février 1993. Construite entre 1875 et 1878, avec un achèvement signalé en juillet 1878, elle faisait partie d'une usine établie en 1861 au bord de la Loire pour traiter le minerai de plomb et laminer le laiton et le cuivre. Sa hauteur est indiquée entre environ 60 et 69 mètres et son diamètre est de 11,30 mètres. Cette tour figurait parmi les installations destinées à produire industriellement la grenaille de plomb utilisée pour les cartouches de chasse. Le procédé consistait à faire fondre le plomb, auquel on ajoutait une proportion d'arsenic et d'antimoine (environ 8 % en général), puis à le laisser s'écouler du sommet à travers une grille calibrée ; pendant la chute les gouttes prenaient une forme sphérique et retombaient dans un bac d'eau pour se refroidir, avant d'être triées et conditionnées. Le matériel protégé sur le site comprend le monte-charge, des cuves de réception, un four, deux cuves de fusion et divers outils. La tour fut reprise vers 1935 par l'usine de plomb La Vieille, puis par la Société des mines et fonderie de Pontgibaud, ensuite par la société Tréfimétaux, avant d'être rachetée par la commune. L'usine a cessé son activité en décembre 1988 dans le cadre de Tréfimétaux et les bâtiments appartiennent désormais à la ville de Couëron. La tour à plomb de Couëron reste l'un des derniers vestiges industriels du XIXe siècle dans la région de Nantes.