Tour Carbonnière de Saint-Laurent-d'Aigouze dans le Gard

Patrimoine classé Patrimoine défensif Tour

Tour Carbonnière de Saint-Laurent-d'Aigouze

  • Psalmody
  • 30220 Saint-Laurent-d'Aigouze
Tour Carbonnière de Saint-Laurent-dAigouze
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Tour Carbonnière de Saint-Laurent-dAigouze
Crédit photo : EmDee - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1200
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
1240
Pont sur le Vistre
1346
Première mention écrite
Fin du XIIIe siècle
Construction de la tour
1409
Suppression des exemptions
1562
Prise par les Huguenots
1622
Siège par le duc de Rohan
1810
Fin du rôle défensif
1859
Restauration de la tour
1889
Classement historique
2009
Travaux de sécurité
2014
Intégration au Grand Site
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

La tour : classement par liste de 1889 et par arrêté du 1er décembre 1903

Personnages clés

Louis IX Roi de France qui fit établir un pont sur pilotis vers 1240.
Charles VII Roi de France à l'époque d'un receveur des péages mentionné dans certaines sources.
Duc de Rohan Militaire qui mena un siège contre la tour en 1622.

Origine et histoire de la Tour Carbonnière

La tour Carbonnière est une tour de guet édifiée à la fin du XIIIe siècle pour protéger l’approche de la ville fortifiée d’Aigues‑Mortes ; elle se situe sur la commune de Saint‑Laurent‑d’Aigouze, au cœur des marais entre le Vistre et le canal du Rhône à Sète, sur l’ancienne route reliant Saint‑Laurent à Aigues‑Mortes. À mi‑hauteur, sa terrasse offre une vue panoramique sur la Petite Camargue. Vers 1240, le roi Louis IX fit établir à cet emplacement, sur les terres de l’abbaye de Psalmody, un pont sur pilotis permettant de traverser le Vistre ; le nom de la tour renvoie soit à ce « pont de la Carbonnière », mentionné en 1270, soit, selon d’autres sources, à un receveur des péages à l’époque de Charles VII. Construite en même temps que les remparts d’Aigues‑Mortes avec des pierres provenant de la même carrière, la tour est citée pour la première fois dans un texte de 1346 qui la qualifie de « clé du royaume en cette contrée ». Les moines de Psalmody en assurèrent la garde et percevaient un droit de péage dont les exemptions pour habitants, officiers, nobles, ecclésiastiques et médecins furent supprimées en 1409. La garnison comprenait un châtelain et plusieurs gardes, la terrasse pouvant recevoir jusqu’à quatre pièces d’artillerie, et les gouverneurs d’Aigues‑Mortes ajoutèrent souvent à leur titre celui de « capitaine de la tour Carbonnière ». Aux XVIe et XVIIe siècles, la tour subit plusieurs attaques d’artillerie pendant les guerres de Religion ; elle fut prise par les Huguenots en 1562, accordée comme place de sûreté en 1576 et de nouveau enjeu de combats au début du XVIIe siècle, notamment lors du siège mené par le duc de Rohan le 18 mars 1622, sans succès. L’ouvrage conserva un rôle défensif jusqu’en 1810 ; il fut remis à la ville d’Aigues‑Mortes en 1811 puis cédé au ministère de la guerre en 1819. En 1825, un ingénieur proposa sa démolition, avis rejeté par le ministère, et une restauration fut proposée en 1858 puis réalisée en 1859 ; en 1870 la voie routière fut déviée pour préserver l’édifice. Classée au titre des monuments historiques par la liste de 1889 puis par arrêté du 1er décembre 1903, la tour a successivement appartenu à l’État, à la ville d’Aigues‑Mortes puis à la commune de Saint‑Laurent‑d’Aigouze. Haute de 16 mètres et de plan rectangulaire, elle est construite en pierres de taille à bossage, comme les remparts d’Aigues‑Mortes ; un bandeau de pierres plus régulières et plus foncées marque le milieu de ses élévations et certaines pierres portent des marques de tâcheron identiques à celles des remparts. La route passait autrefois sous la tour, entre deux salles latérales percées d’archères, chaque issue étant fermée par une double herse protégée par un assommoir intérieur ; chaque porte est surmontée d’un arc surbaissé dont l’extrados est formé de grands claveaux. De grandes meurtrières percent la base et le sommet des façades nord et sud, tandis que les élévations latérales en comportent sur toute leur hauteur ; la façade nord, en moins bon état, présente au centre une petite guérite en pierre munie d’un assommoir. La salle de garde du premier étage, couverte de voûtes sur croisées d’ogives, servait à manœuvrer les herses et à loger les soldats. La plate‑forme sommital était munie d’un parapet percé d’une embrasure pour canon sur chaque face et complétée par une échauguette à chaque angle ; les échauguettes, la tourelle d’accès à la plateforme et probablement le parapet ne font cependant pas partie de la construction primitive. Des travaux réalisés en 2009 ont renforcé la sécurité de l’escalier et de la terrasse, qui offre un point de vue à 360° allant du Mont Ventoux au Pic Saint‑Loup et constitue un lieu d’observation des marais et de leurs oiseaux, notamment hérons, échasses et flamants roses. Un sentier de découverte en planches de 1,4 m de large, accessible aux personnes en fauteuil roulant, a été aménagé autour du marais ; ces aménagements ont été conduits par le Centre des monuments nationaux, la DRAC Languedoc‑Roussillon et le Syndicat mixte pour la protection et la gestion de la Camargue gardoise dans le cadre de l’opération Réseau des Grands Sites de France en Petite Camargue. Depuis 2014, la tour fait partie du Grand site de France de la Camargue gardoise.

Liens externes