Tour carrée dominant la ville de Castellane dans les Alpes-de-Haute-Provence

Patrimoine classé Patrimoine défensif Tour Tour Carrée

Tour carrée dominant la ville de Castellane

  • Chemin du Roc
  • 04120 Castellane
Propriété privée

Période

XVe siècle

Patrimoine classé

Tour carrée dominant la ville, sur les hauteurs de Castellane : inscription par arrêté du 9 mars 1927

Origine et histoire de la Tour carrée dominant la ville

La tour carrée de Castellane domine la ville et se situe sur la commune de Castellane, dans les Alpes-de-Haute-Provence. Les fortifications de la ville sont traditionnellement datées de 1359 d'après le prieur Laurensi, qui a travaillé au XVIIIe siècle sur des archives aujourd'hui disparues ; à cette date, les habitants auraient obtenu du comte de Provence le droit d'élever une enceinte, financée par une capitation sur les chefs de famille et par diverses taxes. Certains éléments architecturaux, comme les bossages et les coussinets des linteaux, confortent cette datation. À la fin du XVIe siècle, l'enceinte fut complétée par une seconde ligne de protection destinée à défendre le faubourg formé entre la porte Saint-Michel et le couvent des Augustins. Cette protection supplémentaire n'a peut‑être pas pris la forme d'une muraille continue mais a pu consister en portions de mur, en la fermeture d'ouvertures et en l'édification de tours aux entrées des rues. Laurensi signale aussi que trois chapelles de l'église des Visitandines étaient « enfoncées dans la muraille », ce qui suggère la construction d'un nouveau mur au pied du Serre. Une des tours conservées porte la date de 1585 et, au XVIe siècle, un fossé fut creusé autour de la ville. À l'époque moderne, les remparts souffrent des interventions de particuliers : en 1710 les Pères de la Merci pratiquèrent une ouverture dans le mur de leur couvent, rapidement condamnée par la justice, et en 1739 une portion jouxtant la maison de ville près de la porte Saint-Michel s'effondra à la suite de travaux demandés par les consuls. Les remparts n'ont jamais fait l'objet d'un projet officiel de démolition aux XVIIe ou XIXe siècles ; seules trois tours furent volontairement détruites peu avant 1842, notamment une contrôlant l'accès à la rue Basse (actuelle rue Nationale) depuis la place de la Grave — l'autre tour de cet accès subsiste place Marcel-Sauvaire — ainsi que celles qui fermaient la rue du Mazeau. Trois tours de l'enceinte médiévale furent protégées au titre des monuments historiques dans les années 1920, et la tour carrée a été inscrite au titre des monuments historiques en 1927.

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