Tour de l'Horloge d'Auxerre dans l'Yonne

Patrimoine classé Patrimoine défensif Tour Tour de l'Horloge

Tour de l'Horloge d'Auxerre

  • Rue de l'Horloge
  • 89000 Auxerre
Tour de lHorloge dAuxerre
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Crédit photo : Pline - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Patrimoine classé

Tour de l'Horloge : classement par liste de 1862

Origine et histoire de la Tour de l'Horloge

La Tour de l'Horloge est une tour horloge du XVe siècle, située dans le centre piétonnier du vieux quartier d'Auxerre, dans l'Yonne. Elle s'élève au-dessus de l'ancienne porte de Paris, sur la rue qui relie la place de l'Hôtel-de-Ville à la rue de la Draperie, et est accolée au côté sud-est de la porte, légèrement décalée vers l'ouest. Une chambre adossée à la tour abrite le mécanisme de l'horloge, dont les cadrans occupent chacune des faces de la porte. Chaque cadran est divisé en deux fois douze sections : les heures sont indiquées en chiffres romains de I à XII et les demi-heures par des losanges. Sous chaque cadran figure une inscription latine ; sur la face sud-ouest le distique, déjà presque effacé en 1841, proclame « ME PRIMVM MOTA COELVM... », et sur la face nord-est tournée vers l'Hôtel-de-Ville on lit le distique commençant par « DVM MORIOR... » suivi de la date 1672. L'horloge est de type astronomique : elle indique les heures solaires, les heures lunaires et les phases de la Lune. Chaque cadran porte deux aiguilles qui effectuent un tour par jour ; l'une, ornée d'un soleil à son extrémité, donne les vingt-quatre heures du jour moyen solaire sur le cadran doublement divisé, plaçant midi en haut et minuit en bas. L'autre aiguille, celle de la Lune, accomplit un mouvement légèrement plus lent, correspondant à la durée plus longue du jour lunaire, et porte à son extrémité un globe bicolore moitié noir moitié doré qui montre les phases lunaires. Cette aiguille est creuse et contient une tige en fer au bout de laquelle le globe est fixé ; une roue près du centre du cadran, actionnée par l'aiguille solaire, fait tourner le globe sur lui-même, alternant des rotations de vingt-neuf et trente jours pour reproduire les phases sur un mois synodique d'environ vingt-neuf jours et demi. Les deux aiguilles se rencontrent approximativement à midi lors des nouvelles lunes et à minuit lors des pleines lunes. À l'emplacement originel existait une tour dite « tour Gaillarde », ronde à l'extérieur et carrée à l'intérieur, formant une partie des premiers remparts et couvrant la porte dite des Comtes ou porte de Paris. Durant le Moyen Âge, la tour servit un temps de prison, fonction déplacée en 1602 au rez-de-chaussée de l'ancien château des comtes devenu palais de justice. Aux XVe et XVIe siècles les problèmes d'emplacement et de sonorité amenèrent les habitants à vouloir centraliser l'horloge ; après un projet avorté en 1425 par un incendie aux Cordeliers, le comte Jean de Bourgogne autorisa en 1457 l'installation d'un beffroi et d'une horloge sur la tour et la porte attenante. La tour fut alors élevée, le côté carré arrondi pour servir de base à une flèche en charpente, le beffroi circulaire couronné d'une balustrade ajourée et d'une galerie, le tout surmonté d'une lanterne et d'une flèche octogonale ; le mécanisme prit place sur l'arcade de la porte, dont le style est gothique flamboyant, et les cadrans originels étaient ornés d'arabesques et de verres colorés enchâssés dans des membrures en plomb doré. Des inscriptions en hébreu sur certains murs témoigneraient de la présence d'une communauté juive au Moyen Âge. Les XVIe et XVIIe siècles virent des épisodes de siège, des réparations fréquentes et des restaurations décoratives, la flèche et la charpente ayant subi plusieurs renouvellements et le cadran exposé à la rue de la Draperie étant remplacé en 1670 par un cadran peint sur une feuille de cuivre rouge. Au XVIIIe siècle d'importants travaux d'entretien furent réalisés, un cadran solaire fut posé en 1747 pour régler l'horloge et l'inscription « Me lumen. Vos umbra. » y fut ajoutée lors d'une restauration. Le 27-28 juin 1772 un violent orage détruisit deux flèches en pierre et endommagea la façade et la tourelle d'escalier, emportant des matériaux qui devinrent inutilisables pour la réparation. Au début du XIXe siècle, les cadrans, très abîmés, furent remplacés par des cadrans plus simples peints à l'huile sur mastic Dihl, et l'horloger Étienne Noblet y travailla. Le 28 septembre 1825, un incendie provoqué lors de travaux de plombage détruisit la flèche de la tour qui tomba sur des maisons voisines ; les pompiers empêchèrent la propagation et les cloches, bien que tombées, ne furent pas abîmées. Jugée trop vétuste pour reconstruire une flèche aussi haute, la municipalité opta pour l'édification d'une cage en charpente sur la structure restante, décision prise le 1er décembre 1825, les travaux ayant fait l'objet d'adjudications en 1826 et 1827 et entraîné un dépassement de coût; le remontage de la sonnerie fut confié à Lepaute. La tour a été classée monument historique en 1862 et se situe aujourd'hui dans le secteur piétonnier du centre-ville. Au XXIe siècle, le mécanisme et les aiguilles ont été rénovés en 2018, un programme de restauration important a débuté autour de 2020, et les trois cloches déposées en décembre 2020 furent restaurées en Autriche puis replacées le 7 avril 2021 par l'entreprise Prêtre & Fils. Un éclairage de mise en valeur conçu par l'Atelier Hervé Audibert met en lumière la flèche, l'horloge et le fût de la tour. À proximité de la tour se trouvait la maison de l'huissier Guillaume Roussel, mieux connu sous le nom de Cadet Rousselle.

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