Origine et histoire de la Tour de l'Horloge et de la Tour Saint-Hippolyte
Le prieuré bénédictin Saint-Hippolyte remonte au XIIe siècle et formait, avec l'église Saint-Marcel, l'une des premières paroisses de Crémieu. En 1247 il fut uni à l'abbaye de Saint-Chef. Ses fortifications datent vraisemblablement de la fin du XIIe ou du début du XIIIe siècle. Le prieuré semble avoir été assez rapidement délaissé : en 1401 la chapelle est désaffectée et le prieuré est alors qualifié de ferme. La tour de l'Horloge fut aménagée au XVIe siècle : une cloche y est installée en 1531 et l'horloge, fabriquée par le lyonnais Noël Danville, y est placée dix ans plus tard. La tradition affirme que l'ensemble aurait été détruit en 1562 lors de la prise de la ville par les protestants, mais aucun élément ne confirme cette hypothèse ; lors des troubles de 1567, les fortifications sont seulement renforcées. En 1702 les capucins obtinrent l'autorisation de restaurer la chapelle, qui resta un lieu de dévotion jusqu'à la Révolution. La municipalité a assuré l'entretien régulier du mécanisme de l'horloge, et l'ancienne cloche fut remplacée en 1805 par les frères Rosier, fondeurs à Lyon. L'ouverture de l'enceinte à l'est, parfois attribuée à tort à Lesdiguières, chef des protestants en 1567, a été agrandie lors des travaux du château d'eau au milieu du XXe siècle.