Origine et histoire de la Tour de la Babotte
La tour de la Babotte est un vestige des anciens remparts de Montpellier, classé au titre des monuments historiques et ancien observatoire d'astronomie. Elle faisait partie des vingt-cinq tours de l'enceinte fortifiée dite « commune clôture », établie au début du XIIIe siècle. Haute de vingt-six mètres, elle demeure l'un des derniers vestiges avec la tour des Pins et les portes du Pila Saint Gély et de la Blanquerie. Sa partie basse daterait du XIVe siècle. Au XVIIIe siècle la tour a été surélevée et pourvue d'un balcon à balustres établi sur les anciens mâchicoulis ; une construction annexe, desservie par un escalier latéral indépendant, y est reliée par une sorte de pont. Le dernier étage date de 1832. En 1739 l'Académie royale des sciences obtint l'autorisation d'y établir un observatoire auprès du maréchal d'Asfeld ; la surélévation depuis la balustrade remonte à cette période et les travaux se terminèrent en 1745 ; la transformation en observatoire est parfois datée de 1741. L'observatoire fonctionna jusqu'en 1793. En décembre 1783 Louis‑Sébastien Lenormand y fit l'essai de son parachute devant une foule, en présence notamment de Joseph Montgolfier. En 1832 la tour accueillit le télégraphe Chappe, et au premier étage une salle voûtée haute de 6,90 mètres servit de logement au directeur lors de l'installation. À la fin du XIXe siècle la tour fut affectée à la Société colombophile de l'Hérault pour l'élevage de pigeons. Des astronomes y revinrent pour observer de 1902 à 1922, et depuis 1981 la Fédération d'astronomie populaire amateur du Midi y a son siège. Aujourd'hui la tour abrite le club d'échecs de Montpellier et la Société Astronomique de Montpellier. L'ensemble du monument est classé au titre des monuments historiques depuis le 4 août 1927.