Tour de Montlhéry dans l'Essonne

Patrimoine classé Patrimoine défensif Tour

Tour de Montlhéry

  • Allée de la Tour
  • 91310 Montlhéry
Tour de Montlhéry
Tour de Montlhéry
Tour de Montlhéry
Tour de Montlhéry
Tour de Montlhéry
Tour de Montlhéry
Tour de Montlhéry
Tour de Montlhéry
Tour de Montlhéry
Tour de Montlhéry
Tour de Montlhéry
Tour de Montlhéry
Tour de Montlhéry
Tour de Montlhéry
Tour de Montlhéry
Tour de Montlhéry
Tour de Montlhéry
Tour de Montlhéry
Tour de Montlhéry
Tour de Montlhéry
Tour de Montlhéry
Tour de Montlhéry
Tour de Montlhéry
Tour de Montlhéry
Tour de Montlhéry
Tour de Montlhéry
Tour de Montlhéry
Tour de Montlhéry
Tour de Montlhéry
Tour de Montlhéry
Tour de Montlhéry
Tour de Montlhéry
Tour de Montlhéry
Tour de Montlhéry
Tour de Montlhéry
Tour de Montlhéry
Tour de Montlhéry
Tour de Montlhéry
Tour de Montlhéry
Tour de Montlhéry
Tour de Montlhéry
Tour de Montlhéry
Tour de Montlhéry
Tour de Montlhéry
Tour de Montlhéry
Tour de Montlhéry
Tour de Montlhéry
Tour de Montlhéry
Tour de Montlhéry
Crédit photo : CJ DUB - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat ; propriété de la commune

Période

Xe siècle, XIe siècle, XIIIe siècle, XIVe siècle

Patrimoine classé

Les vestiges (cad. B 1458 à 1460) : classement par liste de 1840

Origine et histoire de la Tour

Le château de Montlhéry, aujourd'hui en ruine, se dresse sur la commune éponyme, au cœur du Hurepoix, sur la rive gauche de l'Orge. Il occupe une colline culminant à 137 mètres et repose sur une butte stampienne de sables de Fontainebleau et de grès recouvrant une couche de marne ; la végétation locale comprend pins, genêts, bruyères et fougères. En 798, Pépin le Bref donna le Mons Aetricus à l'abbaye de Saint-Denis, puis l'archevêché de Paris céda la terre à des chevaliers féodataires, dont le premier connu est Thibault File Etoupe. Vers 991, Thibaud de Montlhéry fortifia la butte en établissant une motte castrale, autorisée à être fortifiée par Robert le Pieux, et la première construction sur « la Motte » remonte aux environs de 1015. Philippe Ier obtint la cession de la place en 1104 ; en 1106 le dauphin Louis ordonna la destruction des fortifications à l'exception de la tour, et en 1118 Louis VI réunit définitivement le site au domaine royal. La forteresse, qui contrôlait la route d'Orléans, fut un enjeu stratégique majeur pour les rois capétiens et connut de nombreux épisodes militaires au cours des siècles suivants. Les vestiges et le plan actuel résultent principalement de deux campagnes : les dispositions d'ensemble et la base du donjon évoquent l'œuvre de Philippe Auguste, tandis que la partie haute du donjon, attribuée à Olivier de Clisson, date de la fin du XIVe siècle et comporte quatre étages supplémentaires desservis par une tourelle d'escalier hors-œuvre et un chemin de ronde avec mâchicoulis. La chapelle, dont seules les fondations subsistent au bord sud-est du fossé, a été édifiée par saint Louis en 1254. Un procès-verbal note déjà l'état de ruine en 1547 ; pendant les guerres de Religion la forteresse servit de quartier général aux calvinistes et, en 1591, les habitants obtinrent d'Henri IV son démantèlement, les pierres alimentant notamment les murs d'enceinte de la ville commencés en 1540. Classé monument historique en 1840, le château devint propriété de l'État et, au XIXe siècle, servit de lieu d'expériences scientifiques pour la détermination de la vitesse du son et, plus tard, de la lumière. Henri Labrouste consolida en 1842 une grande brèche de la « Tour brûlée » par un massif de briques ; son successeur Garry traita également en brique le sommet de la tourelle d'escalier, et des aménagements successifs furent réalisés au XIXe et XXe siècles, dont un pont en béton armé en 1946. La commune avait acquis les terrains environnants en 1844 pour en faire une promenade publique. Fermée au public en 1992, la tour fit l'objet d'études et d'un projet retenu en décembre 2000 ; les travaux de stabilisation et de sécurisation, achevés en 2009, ont permis des ouvertures à l'occasion des Journées du patrimoine, des journées tests en 2010 et 2011, puis la réouverture officielle le 15 septembre 2012. Implanté sur un pignon rocheux défendu par des fossés, l'ensemble présente un plan pentagonal composé d'un rectangle d'environ 26 à 30 m de large sur 35 m de long augmenté d'un triangle isocèle couronné par la tour maîtresse. Quatre tours circulaires garnissaient les angles, un châtelet rectangulaire ouvrait sur un pont-levis, et trois basses-cours précédaient l'entrée ; une chapelle de 15 m sur 8 se trouvait dans la seconde basse-cour. Les courtines avaient une épaisseur de 2,3 à 2,9 m à la base et d'environ 1 m au sommet, les tours d'angle mesuraient 7,5 m de diamètre avec des murs de 2 m d'épaisseur. La tour maîtresse, haute d'environ 30 m au-dessus de la cour, présente un diamètre de 9,6 m et des murs de 2 m ; elle comprend six niveaux aux plans et aménagements variés, dont un chemin de ronde avec mâchicoulis au cinquième étage. Un puits profond de 71 m, une cave à vin voûtée et plusieurs cellules complétaient les équipements intérieurs.

Liens externes