Tour de Vésone de Périgueux en Dordogne

Patrimoine classé Vestiges Gallo-romain Fanum

Tour de Vésone de Périgueux

  • Jardin de Vésone
  • 24000 Périgueux
Tour de Vésone de Périgueux
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Crédit photo : Père Igor - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

Gallo-romain, IIe siècle

Patrimoine classé

Tour de Vésone : classement par liste de 1846

Origine et histoire de la Tour de Vésone

La tour de Vésone est le vestige d'un temple gallo‑romain dédié à Vesunna, la déesse tutélaire des Pétrocores ; elle se situe au sud de Périgueux, dans le quartier de Vésone, en bordure de la ligne de chemin de fer Périgueux–Brive. De plan cylindrique, elle occupe le jardin de Vésone à une cinquantaine de mètres à l'ouest du musée Vesunna ; une brèche de près de neuf mètres entame son flanc est. Les murs, montés en blocage et parementés sur les deux faces de petits moellons taillés, présentent un appareil continu jusqu'à treize mètres de hauteur. À 4,50 mètres du sol, des pierres de taille régulièrement espacées traversent la paroi sur toute son épaisseur et forment à l'intérieur une saillie. Un cordon de deux rangs de briques ceinture le monument à treize mètres ; au‑dessus, des cavités latérales en brique sont visibles et le sommet est fermé par un arc de décharge dont les claveaux alternent brique et calcaire. Le parement de moellons se poursuit jusqu'à un second cordon de briques, puis des cordons similaires se reproduisent tous les 1,32 mètre. On observe à l'intérieur et à l'extérieur quelques plaques d'enduit au mortier de tuileau. Du côté est, une ouverture correspondait à la porte du monument : son cadre en pierre de taille complétait l'ordonnance de la cella et un mur circulaire venait buter contre un massif de maçonnerie au droit de cette ouverture. Des fragments de chapiteaux, de colonnes, de pilastres et de bases de différents diamètres ont été retrouvés ; ils proviennent vraisemblablement d'une colonnade du mur circulaire formant galerie ou de la décoration intérieure. Les études indiquent un diamètre extérieur de 19,60 mètres, un diamètre intérieur de 17,10 mètres, une épaisseur de mur de 2,10 mètres à la base réduite à 1,80 mètre au‑dessus d'un retrait de soubassement ; la tour s'élève entre 21 et 24,46 mètres au‑dessus du sol actuel et atteint 27 mètres depuis le rocher sur lequel elle est fondée. La tour constitue la cella d'un temple élevé au Ier ou au IIe siècle. À l'origine, un péribole rectangulaire de 141 par 122 mètres délimitait un enclos de plus d'un hectare et demi autour d'un temple surélevé par un podium. L'accès se faisait par un pronaos rectangulaire à six colonnes ouvrant sur un péristyle de vingt‑trois colonnes entourant la cella circulaire. L'architecture combine le fanum celtique — corps circulaire entouré d'une galerie basse — et le modèle de temple romain à pronaos et cella, traduisant une synthèse entre romanisation et traditions locales. Les premières fouilles intérieures furent entreprises par Mgr Machéco de Prémeaux mais interrompues en 1751 ; elles furent reprises en 1820 par le comte de Taillefer et Joseph de Mourcin, qui mirent au jour la base du mur circulaire enveloppant la tour et proposèrent qu'il soutînt un péristyle. En 1833 le site, propriété du comte de Taillefer, fut cédé à la ville de Périgueux, et la tour fut classée monument historique en 1846. La construction de la ligne de chemin de fer Périgueux–Brive et l'aménagement des rues voisines entraînèrent la destruction des vestiges de l'enceinte protectrice. En 1894 la ville acquit le jardin pour y installer un square archéologique et fit reprendre des fouilles qui confirmèrent l'interruption du mur circulaire du côté opposé à la brèche, révélèrent des constructions à l'ouest du temple et permirent de déblayer l'intérieur jusqu'au dallage antique. Les fouilles menées par Charles Durand dans les années 1906–1909 dégagèrent le péribole avec ses galeries et mirent au jour le péristyle par lequel s'effectuait l'entrée de la cour du temple. Les inscriptions conservées au musée d'Art et d'Archéologie du Périgord montrent que le sanctuaire était dédié à la Tutela Vesunnae, c'est‑à‑dire à la divinité tutélaire de la ville, alors que le comte de Taillefer avait autrefois proposé une attribution à Isis. La tradition locale attribue la brèche à saint Front, mais elle paraît plutôt liée au retrait des gros blocs formant la porte, qui aurait entraîné l'effondrement de la partie haute. Les études et publications successives ont approfondi la connaissance du site, qui reste un exemple majeur de sanctuaire gallo‑romain en Périgord, et de nombreux documents et photographies montrent la tour dans son parc, des vues du côté ouest, des détails du sommet et des cavités en briques ainsi qu'un panneau représentant saint Front face à un dragon.

Liens externes