Tour des Prisons de Saint-Guilhem-le-Désert dans l'Hérault
Patrimoine classéPatrimoine défensifTour
Tour des Prisons de Saint-Guilhem-le-Désert
Impasse de la Tour
34150 Saint-Guilhem-le-Désert
Crédit photo : Albertvillanovadelmoral - Sous licence Creative Commons
Propriété privée ; propriété de la commune
Frise chronologique
Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1200
1300
…
1900
2000
XIIe siècle
Construction initiale
Construction initiale XIIe siècle (≈ 1250)
Édification de la base romane de la tour.
Fin du XIIe siècle
Extension du village
Extension du village Fin du XIIe siècle (≈ 1295)
Développement du village autour de l'abbaye et de la tour.
4 mai 1937
Inscription du site
Inscription du site 4 mai 1937 (≈ 1937)
La tour et le site sont inscrits comme monuments historiques.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Tour dite des Prisons (cad. AB 201) : inscription par arrêté du 6 mai 1965
Origine et histoire de la Tour des Prisons
La tour, connue dans la tradition locale sous le nom de « tour des Prisons », a pu servir de geôle, sans que l'on sache exactement quand. Sa base est romane : certains détails architecturaux permettent de la rapporter au début du XIIe siècle. Par la suite, l'édifice a été repris et surélevé, percé de nombreuses archères et couronné de merlons ; il a servi ensuite de grange. La tour est de plan carré et haute d'environ quatorze mètres. L'accès se fait par une ruelle montante qui donne, à gauche, sur une cour intérieure autrefois fermée par une porte dont subsiste l'arc. Le portail d'entrée, de facture moderne, laisse voir une partie de l'ancienne porte romane en plein cintre, dotée d'un tympan demi‑circulaire plein, caractéristique de la chronologie attribuée à la base. À partir de la moitié de sa hauteur, l'appareil présente des pierres plus grandes et plus soignées que celles de la base. Le village-rue de Saint‑Guilhem s'étire au creux d'un cirque de falaises et de rochers, au confluent du Verdus et des gorges de l'Hérault, défenses naturelles à l'est et au sud. Le village s'est développé autour de l'abbaye et, dominant la vallée encaissée, un château dépourvu de caractère seigneurial abritait la garnison dépendant de l'abbaye. La tour romane, insérée dans l'étroit réseau d'habitations, assurait la sécurité nord‑est du site, complétée à l'ouest par une courtine à forte pente qui reliait la place forte à la porte d'entrée du village franchissant le chemin de Saint‑Jacques‑de‑Compostelle. Les parcelles citées correspondent aux ruines du castel (19, 20, 21, 22), à la tour ruinée dite Cabinet du Géant (23, 24) et à la tour dite des Prisons (201). Les vestiges de l'enceinte et les maisons romanes montrent que Saint‑Guilhem a rapidement acquis son extension actuelle, probablement dès la fin du XIIe siècle, ce qui explique son caractère médiéval exceptionnel. Le site est inscrit le 4 mai 1937.