Origine et histoire
La Tour du Four est une tour médiévale située à Fougères (Ille-et-Vilaine, Bretagne). Elle occupe la parcelle cadastrée section AT n° 606 (anciennement section B n° 1056 au cadastre napoléonien de 1821) et porte l’adresse 7, rue du Four, voie qui a porté ce nom jusqu’en 1794 avant d’être rebaptisée rue Beaurepaire puis rue Dauphine sous la Restauration. L’ouvrage longe une étroite venelle reliant la rue de Verdun (anciennement du Marché) à la rue Chateaubriand ; cette voie est carrossable seulement pour les riverains.
La tour faisait partie des remparts est de la ville haute, reliant la Porte Roger à la Porte Saint-Léonard. Avec la Tour Saint-Nicolas, elle constitue l’un des rares vestiges en élévation d’une section de l’enceinte urbaine qui périclita à la fin de l’Ancien Régime, plus particulièrement dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, en raison d’un défaut d’entretien lié à l’inutilité croissante de ce mode de protection et à l’afféagement des murailles de la ville et du château. Elle se situait précisément entre la Porte Roger et la Tour du Midi ou de l’échauguette, aujourd’hui disparues. Tour et rue tiennent leur nom d’un four banal voisin, le plus important de la ville. Bien que la tour n’ait jamais été associée à une porte ou une poterne, une brèche pratiquée dans la muraille au siècle des Lumières porta abusivement le nom de Porte Thuolays ou Tiotais.
La Tour du Four est une construction du XVe siècle, édifiée peu de temps avant 1468. Il n’en subsiste que la base, composée de petits moellons de cornéenne ou de granite, ceinturée à mi-hauteur par un bandeau de pierres de taille en granite. Cet ouvrage militaire, autrefois muni de canonnières, est aujourd’hui fortement arasé dans sa partie circulaire, qui sert de balcon à une maison de maître établie à l’arrière — l’hôtel Le Beschu de Champsavin, érigé à la fin du XVIIIe siècle. L’édifice est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 15 décembre 1926.
Des notices et ressources (Inventaire, base Mérimée, portail des monuments historiques) documentent la tour et ses éléments contextuels, ainsi que d’autres tours et portes de Fougères.