Tour du Ravelin de Fougères en Ille-et-Vilaine

Patrimoine classé Patrimoine défensif Tour

Tour du Ravelin de Fougères

  • Rue Porte-Saint-Léonard
  • 35300 Fougères
Tour du Ravelin de Fougères
Tour du Ravelin de Fougères
Tour du Ravelin de Fougères
Tour du Ravelin de Fougères
Tour du Ravelin de Fougères
Crédit photo : Pymouss - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
1449
Siège de Fougères
XVe siècle
Construction de la tour
1821
Cadastre napoléonien
1885
Reconstruction du presbytère
14 octobre 1926
Inscription monument historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Tour Ravelin : inscription par arrêté du 14 octobre 1926

Personnages clés

François II Duc sous lequel la tour du Ravelin a été construite.
François Ier Duc ayant assiégé Fougères en 1449, rendant nécessaire l'adaptation des remparts.
François de Surienne Aventurier ayant pris la ville de Fougères avant le siège de 1449.
Anne de Bretagne Fille du duc François II, dont le père a instauré un impôt pour financer les réparations des fortifications.

Origine et histoire de la Tour du Ravelin

La tour du Ravelin est un édifice fortifié de Fougères (Ille-et-Vilaine), nommé d'après le ravelin ou demi-lune, élément des fortifications médiévales et classiques. Elle se situe entre la rue Porte-Saint-Léonard et la place du Général Lariboisière, légèrement en contrebas de l'hôtel de ville et de l'église Saint-Léonard. Actuellement cadastrée section AT n°376, elle occupe la même parcelle que l'ancien presbytère de la paroisse Saint-Léonard, désormais affecté au service communication de la ville. Avant la réforme cadastrale, la tour formait la parcelle B 862. Le cadastre napoléonien de 1821 montre qu'il ne subsiste aujourd'hui que la moitié est de la demi-lune et confirme le rôle militaire de la tour comme partie du dispositif avancé de la porte Saint-Léonard, où existait encore alors la tour orientale. La construction de la tour a été réalisée sous le duc François II. Dès 1449, l'évolution de l'artillerie et le siège de la ville par le duc François Ier, venu la reprendre à l'aventurier François de Surienne, avaient rendu nécessaire l'adaptation des remparts et la mise en défense des portes, dont celle de Saint-Léonard. Les fortifications, fortement endommagées, furent réparées notamment grâce à un impôt sur les boissons institué par le père d'Anne de Bretagne ; l'importance de la menace expliquait par ailleurs le renforcement continu de l'enceinte, la porte Saint-Léonard recevant un boulevard protégé par un ravelin et un cavalier. Aujourd'hui, la tour se présente comme la moitié orientale de la demi-lune, en élévation approximativement quart de cylindre d'environ quatre à cinq mètres de haut. L'ouvrage est maçonné en moellons de cornéenne et de granite liés par un mortier de chaux. Des chaînages en granite, manifestement réalisés à deux époques, consolident la tour sur sa nouvelle tranche après son amputation, opération liée au redressement du tracé de la rue Porte-Saint-Léonard et aux travaux de reconstruction du presbytère et de son muret de clôture en 1885. Contrairement aux tours Montfromery, du Four et Saint-Nicolas, aucun cordon en pierres de taille ne ceint la construction. Le couronnement a disparu ; il a probablement consisté en une terrasse protégée par des créneaux permettant l'usage d'artillerie. L'adaptation de la tour à l'emploi d'armes à feu est attestée par des casemates à canons dans la base aujourd'hui enterrée. La tour du Ravelin est inscrite au titre des monuments historiques depuis le 14 octobre 1926.

Liens externes