Tour du Ravelin de Fougères en Ille-et-Vilaine

Patrimoine classé Patrimoine défensif Tour

Tour du Ravelin de Fougères

  • Rue Porte-Saint-Léonard
  • 35300 Fougères
Tour du Ravelin de Fougères
Tour du Ravelin de Fougères
Tour du Ravelin de Fougères
Tour du Ravelin de Fougères
Tour du Ravelin de Fougères
Crédit photo : Pymouss - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XVe siècle

Patrimoine classé

Tour Ravelin : inscription par arrêté du 14 octobre 1926

Origine et histoire de la Tour du Ravelin

La tour du Ravelin est un édifice fortifié de Fougères (Ille-et-Vilaine), nommé d'après le ravelin ou demi-lune, élément des fortifications médiévales et classiques. Elle se situe entre la rue Porte-Saint-Léonard et la place du Général Lariboisière, légèrement en contrebas de l'hôtel de ville et de l'église Saint-Léonard. Actuellement cadastrée section AT n°376, elle occupe la même parcelle que l'ancien presbytère de la paroisse Saint-Léonard, désormais affecté au service communication de la ville. Avant la réforme cadastrale, la tour formait la parcelle B 862. Le cadastre napoléonien de 1821 montre qu'il ne subsiste aujourd'hui que la moitié est de la demi-lune et confirme le rôle militaire de la tour comme partie du dispositif avancé de la porte Saint-Léonard, où existait encore alors la tour orientale. La construction de la tour a été réalisée sous le duc François II. Dès 1449, l'évolution de l'artillerie et le siège de la ville par le duc François Ier, venu la reprendre à l'aventurier François de Surienne, avaient rendu nécessaire l'adaptation des remparts et la mise en défense des portes, dont celle de Saint-Léonard. Les fortifications, fortement endommagées, furent réparées notamment grâce à un impôt sur les boissons institué par le père d'Anne de Bretagne ; l'importance de la menace expliquait par ailleurs le renforcement continu de l'enceinte, la porte Saint-Léonard recevant un boulevard protégé par un ravelin et un cavalier. Aujourd'hui, la tour se présente comme la moitié orientale de la demi-lune, en élévation approximativement quart de cylindre d'environ quatre à cinq mètres de haut. L'ouvrage est maçonné en moellons de cornéenne et de granite liés par un mortier de chaux. Des chaînages en granite, manifestement réalisés à deux époques, consolident la tour sur sa nouvelle tranche après son amputation, opération liée au redressement du tracé de la rue Porte-Saint-Léonard et aux travaux de reconstruction du presbytère et de son muret de clôture en 1885. Contrairement aux tours Montfromery, du Four et Saint-Nicolas, aucun cordon en pierres de taille ne ceint la construction. Le couronnement a disparu ; il a probablement consisté en une terrasse protégée par des créneaux permettant l'usage d'artillerie. L'adaptation de la tour à l'emploi d'armes à feu est attestée par des casemates à canons dans la base aujourd'hui enterrée. La tour du Ravelin est inscrite au titre des monuments historiques depuis le 14 octobre 1926.

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