Tour Ferrande de Pernes-les-Fontaines dans le Vaucluse

Patrimoine classé Patrimoine défensif Tour Commanderie templière

Tour Ferrande de Pernes-les-Fontaines

  • 193 Rue Victor Hugo
  • 84210 Pernes-les-Fontaines
Tour Ferrande de Pernes-les-Fontaines
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Crédit photo : Vi..Cult... - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Patrimoine classé

La tour : classement par liste de 1862

Origine et histoire de la Tour Ferrande

La tour Ferrande, à Pernes-les-Fontaines, est un édifice carré de trois étages daté du XIIe siècle, célèbre pour les fresques du XIIIe siècle qui ornent son troisième niveau. Ces peintures, parfois présentées comme les premières fresques militaires en France, illustrent l'investiture de Charles Ier, comte de Provence, en roi de Sicile, ainsi que les combats qu'il mena en Italie du Sud. Édifiée sur ordre des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, la tour ne semble pas avoir servi d'habitation en raison de l'absence de cheminée ; la présence de niches aux premier et second étages suggère en revanche un usage d'archivage pour l'ordre. L'édifice est classé au titre des Monuments historiques par la liste de 1862.

Le programme iconographique paraît avoir été commandité par un témoin oculaire ayant accompagné Charles en Italie, probablement un chevalier de la maison des Baux membre de l'ordre de Saint-Jean, dont le blason figure au second étage. Une des compositions représente l'investiture : Charles d'Anjou, agenouillé et couronné, reçoit de Clément IV, coiffé de la tiare et tenant une grande clef, la bulle de son investiture ; la scène est accompagnée de l'inscription CLEMENS PP. IIII - KAROLVS PRIM(V)S REX (SIC)ILIE. Une autre fresque montre le camp de Charles, identifiable à la tente blanche fleurdelisée, installé aux portes de Naples au départ de ce que le peintre présente comme une « croisade ».

La bataille de Bénévent, livrée le 26 février 1266 près de Naples, est figurée avec la confrontation entre les troupes françaises et provençales de Charles et l'armée impériale de Manfred ; les deux partis se distinguent par leurs écus, fleurs de lys d'un côté, aigle impériale de l'autre. La mort de Manfred y est figurée séparément : lors d'un duel il aurait reçu une lance au cou qui se brisa, puis son cadavre, à demi nu et ligoté, est traîné devant Charles éclairé à la torche. Un autre panneau relate la capture et la décapitation de Conradin, petit-fils de l'empereur Frédéric, montrant l'enfant à genoux se confessant devant le roi tandis que le bourreau s'apprête à frapper.

Sur la paroi ouest, une scène légendaire représente Guillaume au cornet, prince d'Orange, quittant sa ville — identifiée par la légende AVREGA et un oranger en fleurs — pour combattre et terrasser le géant sarrasin Isoré, indiqué IAIAN ; le géant, représenté « noir, frisé et enturbanné », serait inhumé sur place, mémoire que conserve la rue de la Tombe-Issoire. Au-dessus d'une porte, saint Christophe portant l'Enfant est peint ; tous deux portent des mantels à encolure circulaire typiques du XIIIe siècle et une inscription, restituée par comparaison avec d'autres textes, promet protection contre la maladie à quiconque regarde l'image. Enfin, deux autres fresques complètent le décor : une scène galante évoquant une cour d'amour et une Vierge à l'Enfant couronnée, l'enfant portant la même couronne que celle de Charles Ier.

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