Tour Florentine de Buire dans l'Aisne

Patrimoine classé Patrimoine ferroviaire

Tour Florentine de Buire

  • Avenue François Mitterrand
  • 02500 Buire
Tour Florentine de Buire
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Tour Florentine de Buire
Tour Florentine de Buire
Tour Florentine de Buire
Crédit photo : Igmar911 - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

1ère moitié XXe siècle

Patrimoine classé

Tour (cad. A 1044) : classement par arrêté du 6 novembre 1995

Origine et histoire de la Tour Florentine

La Tour Florentine, située sur la commune de Buire (Aisne, Hauts-de-France), est un ancien poste d'aiguillage de la gare d'Hirson. Construite en 1920-1921 pour contrôler les mouvements de la gare de triage de Buire, elle a participé au développement du dépôt de locomotives qui, après des agrandissements en 1923, a fait de Buire la deuxième gare de triage de France après Paris, en raison du point de jonction des réseaux Nord et Est. L'ouvrage est attribué à l'architecte Gustave Umbdenstock, attaché à la Compagnie des chemins de fer du Nord, et à l'ingénieur Raoul Dautry ; Umbdenstock est également l'auteur de la tour florentine de Lille-Délivrance, détruite en 1985. Haute de 45,76 mètres, la tour est construite en béton armé et s'inspire des beffrois traditionnels du Nord, avec un décor en briques et céramiques témoignant d'une influence Art déco. Elle comprend un rez-de-chaussée et six étages : au rez-de-chaussée l'arrivée des câbles, au premier un magasin, au deuxième aucun usage affecté, au troisième un petit atelier, au quatrième des sanitaires, au cinquième la salle des relais et au sixième la salle de contrôle dotée d'un tableau de contrôle optique du système d'aiguillage de type Mors. Au sommet, elle était équipée de quatre horloges, une par point cardinal, de 3,20 mètres de diamètre. L'appellation « florentine » renverrait soit aux constructions typiques de Florence, soit à l'entrepreneur de la tour de Lens, qui serait d'origine florentine. La Compagnie du Nord a fait construire des tours semblables à Lille-La Délivrance, Lens, Béthune, Laon et Aulnoye-Aymeries ; la plupart ont été détruites, à l'exception d'une tour sur la commune de Leval, classée monument historique et transformée en centre social et culturel. La Tour Florentine de Buire est désaffectée depuis les bombardements du 6 avril 1944 et ne répondait plus aux besoins techniques de la SNCF ; elle a été inscrite au titre des monuments historiques le 6 novembre 1995 à l'initiative de Marcel Bouleau. Après une période de propriété par le pépiniériste Hagouel, elle a été revendue à la commune pour un euro symbolique. La communauté de communes du Pays des Trois Rivières a retenu fin 2016 un projet de reconversion visant à aménager un hébergement touristique insolite dans les étages et un salon panoramique au dernier étage ; ce projet, chiffré à 2 millions d'euros, ne pourrait être réalisé que si des subventions couvrent au moins 70 % du coût.

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