Tour Jarlier de Saint-Tropez dans le Var

Patrimoine classé Patrimoine défensif Tour

Tour Jarlier de Saint-Tropez

  • Rue Aumale
  • 83990 Saint-Tropez
Tour Jarlier de Saint-Tropez
Tour Jarlier de Saint-Tropez
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Tour Jarlier de Saint-Tropez
Tour Jarlier de Saint-Tropez
Tour Jarlier de Saint-Tropez
Crédit photo : Martinp1 - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une société privée

Période

XVIe siècle

Patrimoine classé

Tour Jarlier (cad. C 866) : inscription par arrêté du 4 janvier 1962

Origine et histoire de la Tour Jarlier

L’origine de la fortification de Saint-Tropez remonte à la tour seigneuriale bâtie ou restaurée vers 1472, correspondant à l’actuelle tour carrée dite « château Suffren », qui occupait un angle du premier secteur clos, appelé le Portalet. En 1509, le corps municipal décida de remplacer cet enclos par une nouvelle muraille munie d’un chemin de ronde crénelé, le long du front de mer à l’est du port. En 1522, les consuls complétèrent la défense par la construction d’une tour basse à La Ponche ; cette tour ronde, rehaussée en 1561, devint par la suite la « tour vieille ». En 1534, la communauté fit ériger une enceinte trois fois plus vaste que la précédente, de plan quadrangulaire régulier, destinée à englober un faubourg ; la fortification du château seigneurial et de sa tour fut achevée la même année et intégrée à ce nouveau périmètre. En 1542 fut bâtie une tour circulaire à l’angle sud‑est de l’enceinte, en contrebas de la colline des moulins, emplacement de la future citadelle. Vers 1550, une tour d’artillerie dite du Portalet fut édifiée au bord de la mer, à l’angle nord‑ouest de la ville, faisant pendant à la tour vieille située à l’angle nord‑est. La même période vit la construction, à La Ponche, d’une porte avec ravelin sur le front est de l’enceinte. La construction de la tour d’angle sud‑est, plus tard appelée « Tour carrée » ou « Tour du Port », commença en 1562. Face à la menace d’invasion par les troupes de Charles‑Emmanuel de Savoie, allié de Philippe II d’Espagne, le conseil de la communauté décida le 14 décembre 1589 d’étendre l’enceinte jusqu’à la colline des moulins et au faubourg de La Bourgade ; cette enceinte, réalisée rapidement en terre avec quelques revêtements peut‑être inachevés, fut bouclée en 1592. Dans les années 1630, la partie haute ouest de l’enceinte servit de fronts ouest et sud au retranchement de la citadelle ; elle fut rénovée et entièrement revêtue dans cette zone, tandis que le front bastionné sud fut dès lors abandonné à la ruine. Pour assurer la défense du port, le conseil de ville fit construire en 1637‑1638 une tour d’artillerie cylindrique et trapue avec corps de garde, conçue comme pendant à la tour du Portalet — cette dernière est signalée comme détruite et connue sous les noms de tour Saint‑Elme, de l’Annonciade ou de la Bourgade. Un projet d’amélioration proposé par Antoine Niquet en 1694 ne fut pas réalisé et, aux XVIIe et XVIIIe siècles, l’enceinte de 1589‑1592 n’était plus entretenue ; son rasement fut décidé en 1739 par le directeur général des fortifications Claude‑François Bidal d’Asfeld. Des propositions de réhabilitation des tours de la première enceinte défendant le port furent faites par Millet de Monville en 1743, et en 1747 on signalait des batteries de côte récemment établies dans la tour de la Bourgade, dans celle du Portalet et à la tour vieille. Au début du XIXe siècle, des projets d’amélioration des tours du port, notamment du Portalet et de la tour vieille, furent présentés en 1821‑1822, puis la tour vieille fit l’objet d’un nouveau projet de réparation en 1826, liés à leur emploi comme batteries de côte ; elles sont mentionnées comme « en assez bon état » dans les mémoires de la décennie 1830. Aujourd’hui, il ne subsiste que des vestiges de l’enceinte datée de 1534‑1565 : les trois fronts est, ouest et sud et les quatre ouvrages d’angle sont encore assez largement conservés.

Liens externes