Tour Magne de Nîmes dans le Gard

Patrimoine classé Patrimoine défensif Tour

Tour Magne de Nîmes

  • Chemin de la Tour Magne
  • 30000 Nîmes
Tour Magne de Nîmes
Tour Magne de Nîmes
Tour Magne de Nîmes
Tour Magne de Nîmes
Tour Magne de Nîmes
Tour Magne de Nîmes
Tour Magne de Nîmes
Tour Magne de Nîmes
Tour Magne de Nîmes
Tour Magne de Nîmes
Tour Magne de Nîmes
Tour Magne de Nîmes
Tour Magne de Nîmes
Tour Magne de Nîmes
Tour Magne de Nîmes
Tour Magne de Nîmes
Tour Magne de Nîmes
Tour Magne de Nîmes
Tour Magne de Nîmes
Tour Magne de Nîmes
Tour Magne de Nîmes
Tour Magne de Nîmes
Tour Magne de Nîmes
Tour Magne de Nîmes
Tour Magne de Nîmes
Tour Magne de Nîmes
Tour Magne de Nîmes
Tour Magne de Nîmes
Tour Magne de Nîmes
Tour Magne de Nîmes
Tour Magne de Nîmes
Tour Magne de Nîmes
Tour Magne de Nîmes
Tour Magne de Nîmes
Tour Magne de Nîmes
Tour Magne de Nîmes
Tour Magne de Nîmes
Tour Magne de Nîmes
Tour Magne de Nîmes
Tour Magne de Nîmes
Tour Magne de Nîmes
Tour Magne de Nîmes
Tour Magne de Nîmes
Tour Magne de Nîmes
Tour Magne de Nîmes
Tour Magne de Nîmes
Tour Magne de Nîmes
Tour Magne de Nîmes
Tour Magne de Nîmes
Tour Magne de Nîmes
Crédit photo : Daniel VILLAFRUELA. - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Âge du Fer
Antiquité
Haut Moyen Âge
Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
300 av. J.-C.
200 av. J.-C.
0
300
400
500
600
1600
1700
1800
1900
2000
IIIe siècle av. J.-C.
Tour préromaine
Fin du IIIe siècle
Hauteur maximale
Époque d'Auguste
Transformation romaine
1601
Fouilles de Traucat
1840
Classement historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Tour Magne : classement par liste de 1840

Personnages clés

Domitius Ahenobarbus Général romain associé à la construction de la tour selon certaines interprétations.
François Traucat Personnage ayant creusé l'intérieur de la tour en 1601.
Henri IV Roi de France ayant autorisé les fouilles de François Traucat.
Léon Ménard Historien ayant interprété la tour comme une tour d'observation et de signalement.
Thomas Platter Voyageur ayant remarqué la tour évidée en 1596.

Origine et histoire de la Tour Magne

La Tour Magne, située sur le mont Cavalier à Nîmes, domine les Jardins de la Fontaine et constitue le plus imposant vestige de l'enceinte romaine de la ville. Dès la fondation de Nîmes, en -27, une enceinte d'environ 6 km, couvrant près de 220 ha, fut édifiée ; sa courtine, épaisse de 2,10 m et haute de plus de 8 m, ponctuée de tours et de portes monumentales, suit la topographie en occupant les crêtes et les points dominants. Au-delà de sa fonction défensive, cette muraille jouait également un rôle de prestige à forte signification idéologique à l'époque impériale. Installée sur la colline la plus élevée et visible de loin, la Tour Magne a fait l'objet de diverses interprétations : trophée de Domitius Ahenobarbus, imitation du phare d'Alexandrie ou tour d'observation et de signalement selon Léon Ménard. En 1601, François Traucat, autorisé par le roi Henri IV, creusa l'intérieur à la recherche d'un trésor et le vida, révélant un blocage que les archéologues modernes ont reconnu comme la maçonnerie d'une tour préromaine antérieure. Cette tour préromaine s'inscrit dans une série caractéristique d'architecture défensive protohistorique, comparable, quoique moins spectaculaire, à des exemples d'oppida voisins comme Nages ou Ambrussum. Point fort de la fortification indigène, elle dominait et signalait le sanctuaire de source dédié à Nemausus. L'édifice pré-romain fut transformé à l'époque d'Auguste pour devenir la Tour Magne telle que les Romains l'ont intégrée à l'enceinte. La tour mesurait 18 m à la fin du IIIe siècle av. J.-C., atteignit 36 m à l'époque romaine et ne culmine aujourd'hui qu'à 32,50 m. Thomas Platter la remarqua déjà évidée en 1596. Elle repose sur un soubassement octogonal dont l'irrégularité traduit la forme de la tour en pierre sèche qu'il englobe, visible encore à l'intérieur en négatif. Une rampe coudée de 70 m, dont subsistent le départ au sud et une partie de la dernière arche, conduisait au chemin de ronde du premier niveau, qui permettait de rejoindre le chemin de ronde de la courtine au nord et à l'ouest. Au-dessus de cet étage intégré à l'enceinte, la tour polygonale est aveugle ; l'accès à la terrasse se faisait par un escalier intérieur de 132 marches. Les deux derniers niveaux étaient ornés : l'un de pilastres toscans, l'autre, aujourd'hui presque disparu, de colonnes. Sa fonction a donné lieu à de nombreuses hypothèses ; reliée à la muraille, elle pouvait assurer la défense et servir de tour de guet ou de signalisation, et sa hauteur doublée tenait aussi lieu de manifestation de la puissance romaine. La Tour Magne fait l'objet d'un classement parmi les monuments historiques par la liste de 1840 et est aujourd'hui gérée en délégation de service public par la société Edeis Romanité. Principalement accessible depuis les Jardins de la Fontaine, elle est ouverte tous les jours et un billet à tarif préférentiel permet de visiter les Arènes et la Maison carrée. Des documents en braille et en gros caractères, des plans thermoformés sur demande, des boucles d'induction magnétique et une tablette proposant une visite filmée sont proposés aux visiteurs ; la tour comporte toutefois 140 marches et n'est pas accessible aux personnes en fauteuil. La Tour Magne a aussi inspiré des écrivains et des poètes : les vers holorimes de Marc Monnier lui sont consacrés, elle apparaît dans le poème "Guitare" de Victor Hugo repris par Georges Brassens, et elle est évoquée dans les Poèmes à Lou de Guillaume Apollinaire.

Liens externes