Propriété d'une société privée ; propriété d'un établissement public de l'Etat ; propriété privée
Frise chronologique
XIXe siècle
Époque contemporaine
1900
2000
1942
Conception initiale
Conception initiale 1942 (≈ 1942)
Auguste Perret conçoit la tour dans le cadre de la reconstruction d'Amiens.
22 mai 1950
Pose de la première pierre
Pose de la première pierre 22 mai 1950 (≈ 1950)
Début des travaux de construction de la tour Perret.
mars 1952
Achèvement du gros œuvre
Achèvement du gros œuvre mars 1952 (≈ 1952)
Fin de la construction principale de la tour.
24 juillet 1960
Inauguration de la tour
Inauguration de la tour 24 juillet 1960 (≈ 1960)
La tour est inaugurée après son rachat par François Spoerry.
1975
Protection monument historique
Protection monument historique 1975 (≈ 1975)
La façade et la couverture de la tour sont inscrites aux monuments historiques.
2005
Ajout du sablier de lumière
Ajout du sablier de lumière 2005 (≈ 2005)
Un cube de verre est ajouté au sommet de la tour.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
La façade et la couverture de la Tour Perret (cad. AI 39) : inscription par arrêté du 29 octobre 1975 - L'ensemble architectural Auguste-Perret de la place Alphonse-Fiquet (gare, immeubles d'habitation) (cad. CW 47 ; DZ 1 ; CR 3 ; AI 38, 40, 42) : inscription par arrêté du 4 mars 2003
Personnages clés
Auguste Perret
Architecte concepteur de la tour dans le cadre de la reconstruction d'Amiens.
François Spoerry
Architecte qui a racheté et transformé la tour en copropriété.
Origine et histoire de la Tour Perret
La tour Perret, conçue par Auguste Perret en 1942, s'inscrit dans le projet de reconstruction de la place Alphonse-Fiquet et de la gare d'Amiens après les destructions de la Seconde Guerre mondiale. Construite en béton armé sur plan carré, elle compte trente étages de logements et forme un repère urbain face à la gare du Nord, non loin du centre-ville et de la flèche de la cathédrale. Les travaux, conduits par Perret-Frères en association avec l'entreprise Bouvet d'Arras, ont été lancés après les terrassements et fondations ; la première pierre fut posée le 22 mai 1950 et le gros œuvre achevé en mars 1952. Financée par le ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme, sa réalisation a nécessité 225 millions de francs. Pendant plusieurs années, la tour demeura sans fonction précise en raison du coût de revient élevé, des loyers dissuasifs, de l'accueil mitigé des Amiénois à son architecture moderniste et de difficultés d'alimentation en eau aux étages supérieurs. Proposée sans succès pour accueillir des archives départementales et envisagée pour d'autres affectations, elle resta presque vide jusqu'à son rachat en 1959 par l'architecte François Spoerry. Celui-ci fit réaliser les cloisonnements intérieurs, transforma l'immeuble en copropriété et aménagea appartements et bureaux ; l'édifice fut inauguré le 24 juillet 1960, les premiers occupants arrivèrent en 1962 et des visites touristiques eurent lieu jusqu'en 1974. Construite sur dix-huit puits de béton enfoncés dans le sol, la tour constitua un exploit technique pour l'époque et fut le premier immeuble français en béton de plus de cent mètres, considéré alors comme un "gratte-ciel". Son architecture associe les fonctions de beffroi ou campanile, de monument urbain et d'immeuble résidentiel, symbolisant la reconstruction d'Amiens. Un vaste programme de restructuration s'engagea à partir de 1999 ; la façade et la couverture furent protégées au titre des monuments historiques par inscription le 29 octobre 1975, puis réinscrites en 2003 au sein de l'ensemble architectural Auguste-Perret de la place Alphonse-Fiquet. Au début du XXIe siècle, la tour a bénéficié de restaurations et d'un nettoyage général ; en 2005 son sommet a été rehaussé par un cube de verre appelé "sablier de lumière", réalisé en "verre actif" constitué d'un film de cristaux liquides entre deux feuilles de verre feuilleté. Ce dispositif lumineux, programmé pour marquer les heures par des variations de couleur et de luminosité tout en évitant toute gêne pour les habitants, respecte la géométrie du bâtiment et a été financé par la copropriété. L'accès au sommet n'est plus ouvert au public, mais plusieurs appartements subsistent, dont un logement au 19e étage baptisé "Tour Perret 360°" offrant une vue panoramique sur l'agglomération amiénoise.