Tour Perret de Grenoble dans l'Isère

Patrimoine classé Maison d'architecte Tour Patrimoine industriel

Tour Perret de Grenoble

  • Parc Paul-Mistral
  • 38100 Grenoble
Tour Perret de Grenoble
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Tour Perret de Grenoble
Crédit photo : simdaperce - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

1er quart XXe siècle

Patrimoine classé

Tour (cad. CY 3) : classement par arrêté du 4 mai 1998

Origine et histoire de la Tour Perret

La tour Perret, située dans le parc Paul-Mistral à Grenoble, est un édifice emblématique souvent présentée comme la première tour en béton armé. Construite en 1924 par les frères Auguste et Gustave Perret pour marquer l'entrée de l'Exposition internationale de la houille blanche et du tourisme de 1925, elle demeure le seul vestige de cette manifestation. Haute de 95 mètres et d'environ 8 mètres de diamètre à la base, la tour repose sur un plan octogonal et une ossature de huit poteaux verticaux. Ses fondations, longues de 15 mètres, sont constituées de soixante-douze pieux en béton armé réunis par une dalle et s'appuient sur une couche dure de graviers. Le dernier niveau, accessible par un ascenseur double ou par 550 marches hélicoïdales visibles dans la partie terminale ajourée, offrait un panorama des Alpes. Une table d'orientation du Touring Club de France court autour du niveau situé à 60 mètres, et une autre terrasse est accessible à 85 mètres uniquement par l'escalier. La structure laisse apparaître ses coffrages modulaires et répétitifs, avec des remplissages préfabriqués réemployés depuis l'église Notre‑Dame du Raincy, et les traces des planches de coffrage sont visibles dans le béton. Les parois sont formées de claustras constitués de plaques de 60 centimètres, quelques centimètres d'épaisseur, percées de petites ouvertures triangulaires laissant passer la lumière. Pendant l'exposition de 1925, un projecteur fut installé au sommet pour éclairer les bâtiments et la tour servit de point d'orientation et de rendez-vous pour les visiteurs. Après l'exposition, une antenne de TSF y fut installée en 1929 pour retransmettre les émissions de la station "Alpes‑Grenoble". Sans entretien durable, la tour connut un important état de dégradation : armatures dénudées ou cassées, oxydation provoquant l'éclatement du béton, et réparations des années 1950 insuffisantes. Elle fut fermée au public à partir de 1960 en raison de ce délabrement, tout en continuant d'être illuminée la nuit. Inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1975, la tour obtint le classement au titre des monuments historiques en 1998 et reçut le label Architecture contemporaine remarquable. À la suite d'études techniques et d'initiatives locales, la question de sa restauration a été relancée dans les années 2010, portée par des chercheurs, des associations et des pétitions citoyennes. En novembre 2016, le conseil municipal de Grenoble a voté un projet de réhabilitation doté d'un budget de 15,5 millions d'euros, financé par l'État, le département et une collecte via la Fondation du patrimoine. Un concours de maîtrise d'œuvre lancé en 2018 a abouti au choix de l'architecte François Botton en 2019, la municipalité prévoyant un chantier‑test en 2020 avant le chantier principal. Le chantier de restauration a réellement commencé en 2023 avec pour objectif une réouverture estimée en 2026, année suivant le centenaire de l'exposition de 1925. Les travaux consistent à enlever le vieux béton, fixer de nouvelles armatures métalliques, couler de nouvelles parois et restaurer les deux ascenseurs en conservant les cabines d'origine. Les interventions de fondation font notamment appel au jet grouting pour stabiliser la tour et limiter son risque d'inclinaison, et une technologie d'injection d'un faible courant électrique est employée pour ralentir la corrosion des armatures. Le chantier intègre également des actions de préservation de la biodiversité avec l'installation de nichoirs pour oiseaux et chauves‑souris, ainsi que des mesures sociales comme l'emploi de personnes en insertion professionnelle. Un musée consacré à l'œuvre de la tour Perret est annoncé dans le cadre de ces travaux. La tour reste un symbole fort pour la ville et fait l'objet d'évocations culturelles, comme la mise en valeur de son image par le club de football local à l'approche du centenaire.

Liens externes